L’Agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences radioélectriques (AIGF) est une société d’état créé conformément à l’article 51 de l’ordonnance N°2012-293 du 21 Mars 2012 relative aux télécommunications et aux technologies de l’information et de la communication. Le Directeur général est Coulibaly Yacouba et le PCA, Brou Aka Pascal. Là-bas, la gestion des ressources humaines et financières ne se font vraiment pas sur la bonne fréquence : contrats sans discussion préalable, remise en cause des acquis, violation du code du travail, chantage et intimidations… !
Le 21 septembre 2023, le Directeur des Affaires Financières et Comptables (DAFC), BAMBA ALI, a reçu l’ensemble des délégués du personnel. Après cette rencontre aucun compte rendu. Lesdélégués n’ont pas fourni de compte rendu de la réunion avec le DAFC. Pas de transparence et de la communication entre la direction et les employés.
Contrats sans discussion préalable. Le DAFC propose des contrats à la signature sans discussion préalable avec les agents. Toute chose qui va à l’encontre des pratiques équitables en matière de relations de travail. Les nouveaux contrats sont déjà signés par le DG à la date du 1er septembre 2023, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’impact sur les salaires du mois en cours (mois de septembre). Le nouveau format de salaire affecte la revalorisation de 15% des salaires décidée par le Président de la République Alassane Ouattara pour lutter contre la vie chère, ainsi que sur la question des arriérés de cette revalorisation
Remise en cause des acquis. Dans le contenu des contrats proposés, il apparait la remise en cause des acquis du mémorandum d’accord du 12 avril 2022, signé entre l’AIGF, les représentants du personnel (SYNAPOSTEL) en présence de l’Inspection Générale du MENUTI. Mémorandum qui avait été divulgué à l’époque et acté le maintien de la grille salariale de l’ex-ATCI, une disposition qui avait été adoptée par le Conseil d’administration. Les contrats proposés présenteraient un manque de clarté, en particulier en ce qui concerne la prime d’objectif (P.O), qui semble ne plus être garantie chaque trimestre, contrairement à ce qui avait été établi dans l’un des points dudit mémorandum.
Violation du code du travail. A noter que la modification substantielle des contrats de travail des salariés doit être précédée de l’accord préalable des employés, conformément à l’article 16.6 de la loi n° 2015-532 du 20 juillet 2015 portant code du travail, une disposition qui a été réaffirmée dans l’Ordonnance n°2021-902.
Chantage et intimidations. La signature des contrats se fasse en présence du DAFC, BAMBA ALI, qui utilise des menaces de non-paiement des salaires et de recours à des avocats pour forcer les employés à signer sans prendre le temps de lire ou de réfléchir. De plus, certains responsables influencent leurs subordonnés pour les persuader de signer précipitamment.
Nous y reviendrons
LA REDAC’