C’est le fiasco pour la campagne de communication mise en place par le Ministère des Infrastructures économiques. Pour des coûts d’un péage exorbitant.
Des prix étudiés selon les intérêts du gouvernement et non la bourse des populations. Le couperet est tombé concernant les coûts du péage de l’autoroute de Grand-Bassam. Hors de portée de la bourse des populations. Ce sont donc respectivement 1000 F CFA pour les véhicules légers, qui sont répertoriés dans la catégorie Classe 1, 1500 FCFA pour ceux de la catégoroie Intermédiaire, 2500 FCFA pour les poids lourds et autocars à deux essieux, et 3500 F CFA pour les poids lourds, autocars et véhicules de 3 essieux et plus. Une autoroute d’à peine 18 kilomètres avec de tels montants au péage alors que pour l’autoroute du Nord longue de plus de 100 kilomètres, les prix sont de 1250 et 2500 F CFA. C’est dire que les coûts ne sont pas fonction de la bourse des populations mais des intérêts de nos gouvernants.
Imaginez-vous un citoyen qui habite Bonoua et travaille à Abidjan, doté d’un vehicule. Il dépensera 60000 FCFA en frais supplémentaires hors mis leccarburant qui est hors de prix. Autant garer la voiture et opter pour un moyen de transport valorisé pendant la COP 15, le vélo!
De même les transports d’Abidjan à Bassam et Bonoua sont respectivement de 500 et 700 F CFA. De quoi emmener une augmentation anarchique du prix du transport qui passera à au moins 1000 F CFA, les transporteurs comme le gouvernement, voulant se sucrer sur le dos des pauvres populations. Par ricochet toutes les denrées alimentaires des villes après le paysage vont se renchérir en terme de coût. Le gouvernement ouvre la boîte de Pandore et laisse les populations à leur triste sort…
Arguments fallacieux!
Le ministre Amédé Koffi Kouakou après la colère des Ivoiriens sur les réseaux sociaux a embouché une trompette qui claironne d’ailleurs, très mal. Selon lui donc, les coûts sont fonction du coût global de réalisation du péage qui est de 24 milliards F CFA. 24 milliards pour du toc… Même un voyage sur la lune avec Elon Musk ne coûterait pas pareil!
Le ministre indique encore que l’ancienne voie réhabilitée, ne sera pas fermée à la circulation. Même un clown n’aurait pas joué meilleur tour! On ne construit pas un péage pour ne pas le voir fréquenté. On se rappelle qu’après la mise en service du troisième pont, il a été pris comme prétexte -la réhabilitation des ponts De Gaulle et Houphouët Boigny, pour «obliger» les usagers à davantage le frequenter pour contourner les embouteillages. Rasserez-vous chers Ivoiriens, tout sera mis en oeuvre pour vous obliger à utiliser le péage de Grand-Bassam! Et le ministre de se baser sur le prêt pour réaliser cet ouvrage. N’est-ce ce pas l’ex DG du Fonds d’entretien routier (FER) Diaby Lancina débarqué pour malversations et qui se promène impunément qui devrait supporter ces coûts et non les Ivoiriens? De toutes façons comme les augmentations anarchiques du carburant et du coût de la vie sans contreparties aucunes, « ça n’ira pas quelque part » comme on le dit en argot ivoirien, ou Nouchi.
Une campagne de communication qui a foiré
L’État ivoirien a, là encore, raté une occasion de redorer son blason terni auprès du peuple, en optant pour une communication des plus nulles. Tout d’abord le FER, le lundi 29 juin, produit un communiqué pour partager les coûts du péage. Une sorte de teasing qui ne manque pas de mettre en branle les populations. Ensuite le mercredi 22 juin, le conseil des ministres valide et officillise ces prix. Il ne pouvait en être autrement puisque malgré les jérémiades sur les réseaux sociaux, personne n’oserait se plaindre publiquement ni même les partis politiques de l’opposition qui sommeillent dans leurs tanières comme des cobras repus.
Après cela, le ministre Amédé Kouakou monte au créneau pour donner les « vraies raisons » de ces coûts. C’est la catastrophe. Sa comédie a été un succès franc quand il a parlé de l’aéroport du Sénégal avec son péage à 5000 F CFA. Comme si c’était le même contexte et qu’on passait par Bassam pour aller à l’aéroport! Pour boucler la boucle de cette piètre campagne, le ministre met en mission des « communicants pour leurs intérêts » qui se doivent de produire des écrits pour convaincre le peuple. On voudrait utiliser une guillotine pour occire le peuple et faire passer les Ivoiriens l’un après l’autre à l’échafaud, qu’on se serait pris autrement!
LA RÉDACTION