Les magistrats militaires et civils sont placés sous l’autorité des ministères de la Défense et de la Justice. Cependant, une disparité choquante va se dessiner : alors que les magistrats militaires bénéficient d’un décret d’affectation prenant effet dès le 1er janvier 2023, les magistrats civils devront attendre le 1er janvier 2024.

Une situation qui entraîne une perte significative pour les magistrats civils, qui se voient privés du rappel salarial de janvier 2023 à décembre 2023, soit une année entière de rémunération. Plus inquiétant encore, ils perdent une année d’ancienneté, affectant ainsi l’évolution de leur carrière.
La direction de la solde est-elle complice de ce vol d’une année de rappel ? La Cour des comptes est appelée à mener un audit sur la question.
De plus, la Haute Autorité de la bonne gouvernance doit enquêter sur ce dossier, qui ternit l’image de la Côte d’Ivoire, déjà sous le radar du GAFI et aux prises avec des difficultés pour s’en défaire.
Il est temps de démanteler la mafia qui opère au sein du ministère de la Justice, en particulier à la direction des ressources humaines et des services judiciaires, afin d’éviter que de futures promotions ne subissent le même sort.
Si le bois vert est ainsi traité, qu’en sera-t-il du bois sec ?
LA REDAC’