Depuis Yopougon, Assalé Tiémoko, président de ADCI appelle à tourner la page de trente années d’injustice et de division. Il propose une Société de Confiance, fondée sur l’équité, la justice et le respect du peuple. Un projet pour reconstruire une Côte d’Ivoire unie, intègre et réconciliée.
INTEGRALITE DU DISCOURS DU PRESIDENT DE ADCI DU 26 AVRIL 2025
Citoyennes et citoyens,
1/ En ce jour mémorable, nous sommes rassemblés si massivement sur cette place emblématique de Yopougon, porteurs d’une vision nouvelle pour notre pays.
2/ Aujourd’hui, nous venons planter une graine, non pas dans une terre stérile, mais dans le sol le plus précieux et le plus fertile qui soit : votre conscience.
3/ Cette graine, destinée à éclore de façon prodigieuse dans l’esprit de chaque ivoirien, est une promesse de transformation profonde de notre société.
4/ Elle portera le souffle d’un renouveau qui, je l’espère, mettra fin aux décennies marquées par la médiocrité, la violence et l’injustice, la division et le règne des ethnies au pouvoir au détriment du projet de construction d’une véritable nation unie dans sa diversité.
5/ Mon message, chers compatriotes, ne porte pas sur nos anciens présidents, Henri Konan Bédié, que son âme repose en paix, ou Laurent Gbagbo, ni sur l’actuel président Alassane Ouattara, qui depuis 15 ans, est aux commandes de notre pays.
7/ Je ne suis pas ici pour évoquer leurs réussites ou leurs échecs. Chaque dirigeant a accompli ce qu’il pouvait, dans le contexte qui était le sien et en fonction de son histoire personnelle et de son éducation.
8/ Je suis ici aujourd’hui pour vous parler de vous, de l’avenir de vos enfants, de l’avènement d’une Côte d’Ivoire nouvelle.
9/ Je suis ici pour vous informer que le pouvoir public appartient au peuple donc à chacun de vous et qu’il suffit que vous décidiez de changer les choses pour que les choses changent.
10/ Je suis venu ici pour vous parler de la construction d’une nation où les populations ne se distinguent plus par rapport aux ethnies mais en rapport aux valeurs de la République unie et indivisible.
11/ Je suis ici pour parler de cette Côte d’Ivoire où règne une unité dans la diversité, où nous bâtissons ensemble une société plus juste, garante de nos droits, protectrice de nos libertés.
12/ Je suis ici pour que nous puissions ensemble répondre à une question importante : Dans un pays où tout tremble depuis trente ans mais rien ne change, quel est le modèle de société que nous souhaitons bâtir pour nous-mêmes et transmettre en héritage à nos enfants ?
Quelle sera la place de chaque fils et fille de la Côte d’Ivoire dans cette nouvelle société ?
Chers concitoyens,
13/ Pour aborder ces interrogations, permettez-moi de vous dépeindre l’intérieur du tableau de la Côte d’Ivoire actuelle.
14/ Notre pays est beau de l’extérieur, mais profondément sale à l’intérieur, avec un effondrement terrifiant des valeurs morales et républicaines qui font la force des grandes nations.
15/ Notre pays s’est installé depuis 30 années dans une débâcle morale qui s’est accélérée avec la crise militaro-politique de 2002 à 2011 et sous l’effet conjugué de pratiques politiques destructrices qui ont poussé des Ivoiriens à ôter froidement la vie à d’autres Ivoiriens.
16/ En effet, voilà plus de trente ans que la classe politique de notre pays sème discorde et division parmi les Ivoiriens, favorise les ethnies au détriment de l’unité nationale, célèbre l’exclusion, manipule la justice, et érige en système, la corruption, les injustices et les inégalités.
17/ Notre jeunesse, mal formée, nourrie à la mamelle de la fraude scolaire et de la violence, étranglée majoritairement par le chômage malgré les efforts réalisés, discriminée dans l’accès aux emplois publics par voie de concours administratifs, ne sait plus à quels dirigeants se vouer.
18/ Elle s’abime dans la drogue, se nourrit de fosses valeurs et de faux modèles et se désintéresse de la gouvernance publique parce qu’elle ne croit plus en rien, parce qu’elle n’a plus de modèles.
19/ Si l’horizon n’est plus porteur de promesses de réussite et de dignité, que reste-t-il à notre jeunesse, que reste-t-il à nos populations ?
20/ Depuis plus de trente ans, mensonges, trahison et alliances opportunistes se sont tissés sur le dos des Ivoiriens dont la souffrance est devenue le carburant qui alimente le bonheur d’une certaine classe politique.
Le poison du clanisme et des ethnies a gangrené notre système politique.
21/ Ce poison s’est introduit jusqu’au cœur de notre système éducatif, sapant le niveau scolaire de nos enfants, enseignés par des formateurs découragés dont certains préfèrent s’exiler avec leurs compétences pour les mettre au service des enfants des pays développés.
22/ En ce moment précis, j’ai une pensée émue pour l’enseignant Ghislain Dugarry, emprisonné pour 24 mois. Il pensait que le droit de grève était garanti par la Constitution, manifestement, les choses ne sont pas aussi simples qu’on le pensait. Qu’il prenne courage ! Car ceux qui luttent sont ceux qui vivent !
23/ La loi de 1995 sur les modalités du droit de grève en Côte d’Ivoire, prise dans un contexte de répression contre l’opposition politique, est une loi scélérate, anticonstitutionnelle, qui a supprimé dans les faits le droit de grève dans notre pays.
Il s’agit d’une loi anti-grève que les régimes successifs n’ont pas osé abroger parce qu’elle arrangeait leurs intérêts.
Dans la Côte d’Ivoire des libertés protégées qui arrive, nous abrogerons cette loi.
Chers citoyens, chères citoyennes,
24/ Depuis plus de trente ans, la fierté de l’Ivoirien a été progressivement étouffée, au point que la place même des Ivoiriens dans leur pays est devenue problématique.
Quelle est aujourd’hui la place des Ivoiriens, dans leur pays ?
Voilà une des questions auxquelles nous devons répondre.
25/ Depuis plus de trois décennies, l’analphabétisme et l’ignorance des masses représentent une précieuse ressource pour la prospérité des acteurs politiques. La pauvreté et le manque d’éducation au sein de nos populations alimentent arrosent le bonheur de certains acteurs politiques, qui exploitent ces faiblesses à des fins de renforcement de leur pouvoir et de leurs intérêts.
26/ Dans la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui, la confiance est devenue une denrée rare. Les mêmes responsables politiques, installés depuis plus de trois décennies, se livrent à des luttes de pouvoir au détriment du peuple, le trahissant, le conduisant à la mort tout en prétendant défendre ses intérêts.
Combien d’Ivoiriens ont perdu la vie du fait de la politique et des élections dans notre pays, depuis 1995 à ce jour ?
Des milliers de morts sans que jamais les responsables de tous les camps ne soient punis.
27/ Éprouvé par tant de déceptions et de souffrances, ce peuple de Côte d’Ivoire ne croit plus, pour une grande partie, ni en ses dirigeants ni en ses institutions.
28/ En 2010, les acteurs politiques, la main sur le cœur et le cœur bien accroché, ont invité les Ivoiriens à se rendre dans les bureaux de vote pour désigner librement leur président.
29/ Sauf que, la désignation de ce président s’est transformée en un cauchemar avec trois mille morts. Des milliers d’Ivoiriens sont morts sans comprendre pourquoi.
30/ Depuis 2010 à ce jour, traumatisés par les violences électorales, plus de 4,5 millions d’Ivoiriens n’ont plus remis les pieds dans un bureau de vote parce qu’ils ont totalement perdu confiance dans notre système électoral et dans nos institutions.
31/ Le peuple nourrit aujourd’hui des doutes envers une commission électorale censée être indépendante et cependant prise en otage depuis 20 ans par les partis politiques.
Le peuple doute de son service public de la justice qui n’est, comme le dirait Victor Hugo, nulle part alors que la police, est partout.
32/ Le peuple doute de sa Constitution soumise aux interprétations malveillantes de politiciens girouettes, de juristes malhonnêtes et extrêmement dangereux du fait de leur capacité extraordinaire à sublimer la honte dans des déclarations qui érodent chaque fois un peu plus, la confiance du peuple dans ses institutions républicaines.
33/ Depuis plus de trente années, nous vivons dans la Côte d’Ivoire de « l’ethnie roi », la Côte d’Ivoire des dirigeants qui incarnent des régions au lieu d’incarner l’Etat et le projet de construction d’une nation unie, la Côte d’Ivoire des pouvoirs exercés au bénéfice des ethnies et des clans au lieu d’être exercé au bénéfice du peuple dans sa diversité.
34/ Le peuple se frappe la poitrine de désespoir et appelle au secours devant la Côte d’Ivoire des injustices, Oui la Côte d’Ivoire des injustices et des victimes abandonnées prospère depuis des décennies.
Chers citoyens Ivoiriens,
Où est-il celui qui pourra arrêter la marche de l’injustice dans notre pays ? Où est-il celui qui pourra arrêter l’effondrement moral de notre Société ?
35/ Les injustices sont partout.
-Dans la recherche d’emplois,
-Dans l’organisation des concours publics,
-Dans l’organisation des élections,
-Dans la redistribution des richesses du pays,
-Dans l’accès aux soins de santé,
-Dans l’accès à une éducation de qualité pour tous,
-Dans l’accès au service public de la justice, etc.
36/ Partout, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, au Centre, les Ivoiriens crient justice ! On leur répond qu’ils sont dans l’émotion et que la justice dans ce pays s’exerce dans la sérénité et non dans l’émotion.
37/ Mais devant la monstruosité des injustices commises contre de nombreux Ivoiriens dont dame Touré Hélène et sa famille et de bien d’autres victimes des expropriations de terres à Abidjan et à travers tout le pays, nous sommes submergés par l’émotion et nous crions : « Où est la justice, où est notre justice ? »
38/ Assurément, un dirigeant ne se laisse pas guider par ses émotions personnelles, mais il puise dans les émotions de son peuple la force qui nourrit la décision publique et l’émotion du peuple est le carburant qui alimente l’action d’un procureur de la République qui ne vit pas en dehors de la société.
Quant à notre administration publique, que peut-on en dire ?
39/ Elle se révèle inefficace, honteusement politisée, dépensière, et profondément corrompue, au point qu’elle rivalise désormais, par la force des circonstances, avec les entrepreneurs, ceux-là mêmes qui créent la richesse, créent des emplois et soutiennent l’État par leurs impôts.
40/ En 2020, le chef de l’État Alassane Ouattara avait érigé la lutte contre la corruption en priorité de son mandat.
La création, quelques années auparavant, de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance, de la Cour des Comptes puis plus tard, du Pôle Pénal Financier, témoigne de cette volonté de traduire ces ambitions en actions concrètes, ce qui a permis à notre pays de progresser dans les classements sur l’indice de perception de la corruption.
41/ Cependant, entre perception et réalité, une triste vérité persiste. La corruption gangrène notre administration publique, empoisonne le fonctionnement même de notre société, s’enracine profondément dans le cœur de nos institutions, détruit la confiance du peuple et assassine le génie qui dort en chaque enfant de ce pays.
La corruption fait perdre aux caisses de l’Etat, chaque année, entre 1000 et 1600 milliards de Fcfa.
Chers citoyens, avez-vous une simple idée, de ce que l’on peut faire avec 1000 milliards par an, au Bénéfice des populations ?
43/ Selon un rapport de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance sur la perception de la corruption dans notre pays, rapport disponible sur son site internet, « 64% des autorités administratives reconnaissent que le niveau de la corruption dans notre pays est grave.
44/ Les chefs d’entreprises estiment que la corruption en Côte d’Ivoire se situe à un niveau de gravité élevé voir très élevé. Quant aux acteurs de la société civile, ils affirment que la corruption en Côte d’Ivoire est à un niveau très grave.
45/ Concernant la perception de la corruption au sein des trois pouvoirs de l’Etat, l’exécutif, le judiciaire et le législatif, les acteurs, selon la Haute Autorité, trouvent le pouvoir judiciaire comme étant le pouvoir le plus corrompu et le pouvoir législatif comme étant le moins corrompu.
46/ Après la justice et toujours selon ce rapport, les acteurs de la société civile, les chefs d’entreprises estiment que la seconde structure publique la plus corrompue est la police et la troisième place est occupée par le gouvernement.
47/ Oui, selon la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance, les Ivoiriens considèrent que leur gouvernement est corrompu et qu’après le gouvernement, viennent les hôpitaux publics et les impôts.
Chers compatriotes, face à ce tableau, ADCI se présente comme une lueur d’espoir avec sa Société de Confiance que je m’en vais vous présenter.
Mais avant cela, prenons un instant pour reconnaître que tout n’est pas sombre. Parce que, à ADCI, nous faisons la politique avec honnêteté.
48/ Au cours des quinze dernières années, notre pays, épargné des conflits et des crises politiques, a pu bénéficier d’une stabilité relative, permettant des avancées positives dans divers domaines.
Cela démontre clairement que la stabilité est la clé du développement.
-Dans le secteur des infrastructures routière, des progrès importants ont été accomplis.
-En matière de santé, nous avons vu la construction de nouveaux centres de soins et l’amélioration des équipements disponibles.
-Concernant l’éducation, des avancées significatives ont été réalisées à tous les niveaux, du primaire au supérieur, en termes de constructions d’infrastructures d’accueil.
Reconnaître les avancées est essentiel, car faire de la politique, c’est aussi saluer les initiatives positives mises en œuvre par ceux qui dirigent le pays avec l’argent du peuple.
-En matière de lutte contre la pauvreté, des efforts ont été réalisés, faisant passer officiellement, le taux de pauvres, de 55% en 2011 à 37% en 2024.
Mais en valeur absolue, la pauvreté demeure trop forte dans notre pays et les pauvres deviennent de plus en plus pauvres.
En effet, en 2011, il y avait 12 millions de pauvres en Côte d’Ivoire pour 23 millions d’habitants.
Aujourd’hui, malgré les efforts accomplis, il y a encore 11 millions de pauvres pour 29 millions d’habitants, c’est-à-dire des gens qui vivent avec moins de 22 mille Fcfa par mois.
Il y’ a des zones en Côte d’Ivoire où le taux de pauvreté extrême oscille entre 60 et 70% voire 90%.
Par conséquent, les avancées observées, bien qu’encourageantes, ne suffisent donc pas.
49/ Dans un climat de paix, n’importe quel régime peut entreprendre de grandes initiatives, mais la construction d’une nation ne se limite pas à empiler des briques ou à couler du béton.
Il en faut bien plus et c’est ce que nous entendons proposer avec la création de ADCI.
Chers Citoyens, Chères citoyennes,
50/ Avant tout, notre vision repose sur la valorisation des ressources humaines, la création d’institutions robustes, l’établissement d’un État de droit véritable, et la conception d’un modèle sociétal qui reflète nos aspirations profondes au bonheur.
Ces aspirations, au sein d’ADCI, sont claires et directes :
Nous voulons bâtir une nouvelle société ivoirienne, plus juste et plus respectueuse de la valeur humaine et de la vie.
Cette ambition prend forme dans notre concept de « Société de Confiance ».
Imaginez une société d’excellence qui unit tous les enfants de la Côte d’Ivoire, sans aucune exclusion, offrant un accès équitable aux emplois publics et un partage juste des ressources nationales.
51/ Dans la Société de Confiance, il n’y a pas de barrières politiques et des adversaires ne sont pas écartés à l’ombre des lois et avec les couleurs de la justice ainsi que le dirait Montesquieu.
52/ En ce moment précis, je voudrais dire solennellement ce qui suit : Dans un pays qui se donne le nom de République, il n’y a rien de plus dangereux que de réduire les choix du peuple dans la désignation de ses dirigeants.
En 2000, les choix du peuple ont été réduits par des calculs politiciens, ceux qui l’ont fait ont eu des problèmes.
En 2025, l’histoire se répète et chacun de nous sait, qu’on ne peut pas répéter chaque fois les mêmes choses et espérer avoir des résultats différents.
53/ J’appelle nos dirigeants à créer les conditions d’un nouveau dialogue républicain en terre ivoirienne aux fins d’aboutir à des solutions qui garantissent le droit du peuple de Côte d’Ivoire à désigner ses dirigeants dans une large possibilité de choix.
La démocratie, c’est la loi de la majorité mais c’est aussi et surtout, le respect des opinions de la minorité. Et l’Etat de Droit n’est pas qu’une simple incantation déclamée à la suite d’une réunion, mais le refus de l’arbitraire.
Chers citoyens, Chères citoyennes,
54/ Dans la Société de Confiance, les responsables politiques et les dirigeants respectent profondément le peuple.
Ils ne s’adressent pas avec arrogance et suffisance au peuple, ils incarnent l’intégrité et sont des modèles inspirants pour la jeunesse, à travers leur parcours et leur impact positif sur la vie des membres de la communauté nationale.
55/ Dans la Société de Confiance, aucune ethnie ni aucune région n’a de privilèges par rapport aux autres.
Les dirigeants y travaillent pour l’ensemble du peuple, et non pour un groupe ou une région particulière.
56/ Dans la Société de Confiance, la corruption est l’ennemie publique numéro 1 du peuple et ceux qui s’y abandonnent rendent des comptes au peuple.
56/ Dans la société de confiance, personne ne peut détourner l’argent du peuple et ne recevoir comme sanction qu’un déplacement d’un poste à un autre.
La Société de Confiance est une société de droit qui combat l’arbitraire et dans laquelle personne n’est privé de sa liberté sur la base de simples présomptions.
57/ Dans la Côte d’Ivoire des libertés protégées qui arrive, des arrestations brutales, traumatisantes comme ce que Ghislain Dugarry Assi a vécu sous les yeux terrorisés de ses enfants et de son épouse ne seront pas tolérées.
58/ Dans cette Côte d’Ivoire qui arrive, il sera impensable que, à une heure du matin, des policiers s’introduisent par la force et la violence dans un domicile paisible pour y extraire un citoyen qui ne représente aucun danger pour la communauté.
Un tel acte provoquerait immédiatement l’annulation de la procédure, la suspension des policiers concernés et la révocation du procureur ayant permis de telles dérives.
59/ Dans la société de confiance, les dirigeants ne font pas d’incantations avec la notion d’Etat de droit, ils posent des actes concrets qui rassurent le peuple sur l’égalité devant la loi, avec une justice équitable et non une justice ultra-rapide dans certains cas et étrangement lente dans d’autres :
Exemple : le 3 avril 2025, Damana Pickass est passé sur les antennes de Life TV dans l’émission « Le Grand Talk ». Le 16 avril, soit moins de deux semaines plus tard, il a été convoqué et auditionné pendant des heures à la préfecture de police à la suite d’une saisine du procureur de la république par le nommé Bamba Yacouba, se disant diffamé par Damana Pickass lors de son passage à Life TV.
Le 19 mars 2025, j’ai saisi en tant qu’Officier de Police Judiciaire et Député de la nation, le procureur de la république d’une plainte contre le nommé Komé Bakary.
A ce jour, 26 avril 2025, soit plus d’un mois plus tard, je n’ai eu aucune suite à cette plainte documentée par des preuves. Je n’ai pas été convoquée pour être entendu et évidemment, Komé Bakary, sauf erreur de ma part, n’a pas été convoquée à la suite de ma plainte.
Il y en a pour qui la justice va très vite et il y en a pour qui elle se presse lentement.
60/ Dans la Société de Confiance que nous allons construire, les choses ne se passeront pas de cette manière. La justice sera la fierté du peuple, à côté des autres institutions dont la crédibilité fera progresser de 1 à 2 points, notre PIB.
61/ Dans la Société de Confiance, les concours publics ne seront pas vendus aux plus offrants ou réservés majoritairement aux militants des partis au pouvoir et certains fonctionnaires, les hommes politiques, ne sont pas plus riches que les entrepreneurs, les créateurs de de richesses.
62/ Dans la Société de Confiance, les hommes politiques n’auront que 5 minutes par jour au journal de 20H de la télévision publique et le reste du journal sera consacré à ceux qui créent les richesses et font bouger positivement le pays.
63/ Dans la société de Confiance, le peuple saura chaque jour, ce que font ses députés à l’Assemblée nationale parce que les débats seront retransmis en direct sur une quatrième chaine publique financée par la redevance que payent tous les Ivoiriens.
65/ Dans la Société de Confiance, l’Etat rationnel aura une véritable signification. Ainsi, il n’y aura pas de SENAT, ni de ministres gouverneurs, ni de Grande Médiature, ni de Haut Représentant du chef de l’Etat, ni de vice-président, ni de Conseil Economique, Social et Environnemental et les ministres et les grands dirigeants des société d’Etat, seront tous responsables devant les représentants du peuple que sont les Députés.
66/ Dans la société de confiance, il n’y aura pas des emplois réservés aux enfants de pauvres et des emplois réservés aux enfants de riches. L’Etat y créera les conditions de transparence pour que chaque enfant du pays, quelles que soient son ethnie, sa région, son origine sociale, puisse réaliser son rêve d’exercer le métier de son cœur.
68/ Dans la société de confiance où l’argent public appartient au peuple, aucun membre du gouvernement ne peut déclarer devant la population que pour avoir un château d’eau, un hôpital un hôpital ou une école, il faut voter pour le candidat du parti au pouvoir.
Une telle déclaration qui signifierait que l’Etat a été privatisé entrainerait immédiatement des poursuites judiciaires contre son auteur. Et cette initiative de poursuite sera ouverte à chaque Ivoirien.
70/ Dans la Société de Confiance, l’administration incarne la neutralité et chaque fonctionnaire se consacre au service exclusif de l’ensemble des citoyens.
Dans ce cadre, il sera formellement interdit pour tout fonctionnaire de fonder dans l’administration publique ou d’appartenir dans l’administration publique, à une association ou un mouvement à caractère politique. Il n’y aura ni le Mouvement des enseignants du PDCI, ni du RHDP, ni du PPA-CI, ni de ADCI, ni d’un quelconque parti autre parti politique dans notre système éducatif.
Parce que l’école de la République n’appartient pas à un parti ou groupement politique.
71/ Dans la société de Confiance, la jeunesse est protégée par l’Etat et cette protection commence par la protection de son intégrité morale. Ainsi, les jeunes de moins de 18 ans n’iront ni dans les boites de nuit, ni dans les maquis ou autres lieux de vente d’alcool. La jeunesse, à travers une éducation rigoureuse et une formation robuste, sera protégée comme la plus grande richesse de notre pays.
72/ Dans la société de Confiance, le système éducatif aura une mission claire définie par la loi. C’est pour cela que ADCI se propose de réinventer la conscience du système éducatif Ivoirien afin qu’il porte les ambitions de développement et de stabilité de notre pays.
A ce titre, nous avons écrit un projet éducatif qui révolutionnera totalement le fonctionnement de notre système éducatif.
73/ Dans la société de Confiance, le peuple est rassemblé autour des valeurs de la république et les ethnies s’effacent devant le projet de construction d’une nation unie.
74/ Dans la société de Confiance, la terre est une ressource rare et n’importe qui ne peut y avoir accès, sans être Ivoirien.
75/ Dans la Côte d’Ivoire qui arrive, aucun Ivoirien ne sera exproprié de ses terres sous les applaudissements d’une administration publique laxiste qui livre les Ivoiriens à la merci du premier venu.
76/ Dans la Société de Confiance, nous inscrirons dans la Constitutions que l’argent public et les richesses de notre sous-sol, appartiennent au peuple de Côte d’Ivoire et que nul ne peut porter atteinte à ces richesses à des fins privées.
77/ Dans la Société de Confiance, l’amélioration des conditions de vie des populations vivant dans les zones rurales où le taux de pauvreté bas des records sera une priorité des dirigeants. Il n’y aura pas deux Côte d’Ivoire. Une Côte d’Ivoire de la ville et une Côte d’Ivoire des villages.
Chers citoyens, chères citoyennes,
78/ Ce sont là, quelques lignes du projet de construction de la société de confiance de ADCI. Il s’agit d’un véritable projet de société bâti sur 16 piliers essentiels que sont :
1/ La Sécurité Intérieure et la Défense Nationale
2/ l’Education, la Formation professionnelle et la formation à la citoyenneté.
3/ La Santé, l’Hygiène Publique et la Sécurité Sociale.
4/ La Justice, la Protection des Libertés et des Droits de l’Homme
5/ La Jeunesse et l’Avenir du pays
6/La Gouvernance et la Lutte contre la Corruption
7/ L’Agriculture et la souveraineté alimentaire
8/ La Recherche, l’Innovation et la Technologie
9/ La Diaspora, comme Ressource Rare.
10/ Femmes et Développement du Pays.
11/ L’Entrepreneuriat, une solution crédible contre le chômage.
12/ Le Pouvoir d’Achat, la lutte contre le désordre commercial.
13/ La Décentralisation, condition de développement équitable.
14/ La Transition écologique et le Développement durable
15/ Culture et Cohésion sociale
16/ La protection des terres rurales et urbaines.
17/ Immigration et Modernisation de l’état civil (Séparation des registres de naissance des enfants de parents ivoiriens et des registres de naissance des enfants de parents non Ivoiriens pour que les choses soient claires dès le départ. Instauration de la priorité nationale dans l’économie).
Chères citoyennes, chers citoyens,
79/ L’année 2025 symbolise l’aube d’une nouvelle ère, marquant la fin d’un cycle politique imprégné de violence et de divisions qui ont fragmenté le peuple ivoirien.
De 1960 à ce jour, nos dirigeants successifs, en fonction de leur parcours social et de leur éducation, ont fait pour la Côte d’Ivoire et son peuple, ce qu’ils pouvaient.
Sous la direction visionnaire d’Houphouët-Boigny et de sa génération, la lutte victorieuse pour l’indépendance et la stabilité a fait émerger la Côte d’Ivoire comme un pilier économique au sein de l’espace UEMOA.
Henri Konan Bédié a légué des projets d’infrastructures ambitieux, consolidant les fondations de notre nation.
Laurent Gbagbo a œuvré avec ardeur pour la démocratie et les libertés publiques, dont notre génération récolte aujourd’hui les fruits.
Alassane Ouattara a concrétisé des grands projets, témoignant d’un engagement envers le progrès de notre pays.
Chacun de ces leaders, ni ange ni démon, a laissé une empreinte indélébile au sommet de l’État et dans la conscience du peuple de Côte d’Ivoire ou ce qu’il en reste après 30 années de violences et de divisions.
80/ Aujourd’hui, notre mission, en tant que nouvelles générations, est d’assurer que leur histoire soit relatée avec vérité et intégrité.
Nous devons veiller à ce qu’aucune manœuvre politicienne ne tente de minimiser ou d’effacer la précieuse contribution de ces figures clés, aussi bien dans l’édification physique de la Côte d’Ivoire que dans la construction de la conscience de son peuple.
81/ Quant à nous, nouvelles générations d’acteurs politiques, notre devoir est de capitaliser les succès des dirigeants passés et actuels et de faire en sorte que leurs erreurs qui ont tant coûté au peuple de Côte d’Ivoire ne se répètent plus.
C’est pour cela que nous appelons les autorités actuelles à privilégier les voies du dialogue plutôt que la tentation de l’arrogance parce que notre pays n’a plus les ressources morales pour supporter une autre crise politique avec les rancœurs, injustices et frustrations qui n’ont pas été soignées depuis plus de 20 ans.
Chers Citoyens, Chères Citoyennes,
82/ En 2022, lors d’une interview accordée à des médias internationaux, le président Ouattara a lancé un appel : celui de voir émerger des candidats plus jeunes que lui et ses prédécesseurs pour l’élection présidentielle d’octobre 2025.
83/ Ce jour, 26 avril 2025, je peux vous assurer que cet appel ne sera pas ignoré, car nous croyons fermement que notre pays, qui appartient à chaque Ivoirien, qu’il soit issu d’un milieu modeste ou privilégié, ne peut se diviser entre ceux qui se croient destinés à gouverner et ceux qui sont condamnés à applaudir ou à se soumettre.
Tout Ivoirien qui aspire à servir, qui aime profondément son pays et son peuple, a le droit de se présenter à l’élection présidentielle sans que cela entraine contre lui et sa famille politique, des châtiments.
Il revient au peuple, et à lui seul, de déterminer qui l’aime véritablement, qui est apte à le défendre, à le protéger dans ses droits et libertés et apte à le guider vers un avenir meilleur.
Je prends donc note de votre appel mais je continue d’observer l’évolution de la situation politique dans notre pays.
Par conséquent, je réserve ma réponse définitive pour dans quelques semaines à Yamoussoukro où est né le 2 juin 2024, notre Mouvement.
Concitoyens, Chères Concitoyennes,
84/ Je me nomme ASSALE TIEMOKO ANTOINE. Les populations de Tiassalé que je salue, m’ont donné le surnom de « KIRIKOU ».
J’ai 49 ans, je suis un enfant du village et mon village s’appelle KOYEKRO, Sous-préfecture de Morokro, dans le département de Tiassalé.
C’est à Koyékro que j’ai commencé mes études primaires avant de les terminer à Yopougon, à l’EPP SICOGI 2 de Niangon.
85/ 0Mon parcours éducatif s’est poursuivi au collège Minerva de Yopougon à ANDOKOI, où j’ai effectué mon premier cycle, puis le Second cycle au Lycée Municipal de Yopougon-Kouté, aujourd’hui connu sous le nom de Lycée Pierre Gadié.
Après le Lycée, j’ai continué mes études à l’Université de Cocody, aujourd’hui Université Félix Houphouët-Boigny, où j’ai obtenu une Maîtrise en Sciences Juridiques, Administratives et Politiques.
En 2011, après un stage en prison de 2007 à 2008, j’ai choisi de devenir journaliste d’investigation, ce qui m’a permis d’approfondir ma quête de vérité et de justice.
86/ Élu maire de Tiassalé en 2018 et réélu en 2023, j’ai eu également l’honneur de représenter tous les Ivoiriens et de les défendre en tant que député depuis 2021.
Parce que mon amour pour notre pays et son peuple est immense. L’injustice me révolte et je ressens une profonde douleur face aux souffrances infligées injustement à des Ivoiriens.
87/ Depuis 2007, je me consacre corps et âme à la lutte pour la justice, afin que chaque Ivoirien se sente en sécurité et respecté sur sa terre et dans son pays.
Les nuits, mes pensées se tournent souvent vers ceux dont les droits sont bafoués, ceux qui sont piétinés par les puissants avec l’argent public, ceux qui sont victimes d’un système qui refuse de les entendre et méprise leurs souffrances.
88/ Je ne prétends pas être le défenseur autoproclamé du peuple, mais je suis un citoyen engagé, déterminé à porter la voix de ceux qui souffrent, de ces millions d’Ivoiriens d’en bas qu’on a oubliés au bord de la route depuis trop longtemps.
89/ Je veux me battre avec votre soutien pour que naisse une nouvelle Côte d’Ivoire plus juste, plus préoccupée par le sort de tous ses enfants et dirigés par des citoyens patriotes qui ne se livrent à aucune compromission avec les intérêts des Ivoiriens et de notre pays.
–Face à la Côte d’Ivoire dont on veut nous faire croire qu’elle n’appartient à personne, nous proposons une Côte d’Ivoire qui appartient aux Ivoiriens et à tous ceux qui, en suivant nos lois, ont acquis notre nationalité.
–Face à la Côte d’Ivoire des ethnies, nous proposons la Côte d’Ivoire du peuple uni dans un projet commun : bâtir une nation forte dans sa diversité.
–Face à la Côte d’Ivoire des politiciens qui méprisent le peuple, nous proposons la Côte d’Ivoire des dirigeants qui respectent le peuple.
–Face à la Côte d’Ivoire qui méprise les pauvres et leurs souffrances, nous proposons la Côte d’Ivoire de la justice et de la dignité.
–Face à la Côte d’Ivoire du gaspillage des ressources publiques dans des dépenses non utiles pour le bien-être des Ivoiriens, nous proposons la Côte d’Ivoire de l’Etat rationnel.
–Face à la Côte d’Ivoire du libéralisme débridé et de la cherté de la vie, nous proposons la Côte d’Ivoire de la lutte sans merci contre le racket, la corruption et l’élimination des monopoles dans les secteurs stratégiques qui échappent a contrôle des Ivoiriens.
–Face à la Côte d’Ivoire de la politique pour la mort, nous proposons la Côte d’Ivoire de la politique pour la vie et le respect des droits de l’homme.
–Face à la Côte d’Ivoire de la guerre, nous proposons la Côte d’Ivoire de la tranquillité.
–Face à la Côte d’Ivoire de la division, nous proposons la Côte d’Ivoire de l’union des Ivoiriens.
–Face à la Côte d’Ivoire de l’ignorance, nous proposons la Côte d’Ivoire de l’éducation des masses et de la citoyenneté.
–Face à la Côte d’Ivoire des inégalités sociales, de l’arbitraire et de la loi du plus fort, nous proposons la Côte d’Ivoire de la loi et la justice pour tous où personne n’est ni au-dessus ni en dessous des lois.
Chers citoyens, Chères citoyennes,
90/ Aimons notre pays, battons-nous pour la justice, combattons les injustices, d’où qu’elles viennent, ne profitons jamais ou ne soutenons jamais des injustices parce qu’elles nous arrangent aujourd’hui ou parce que ceux qui la commettent sont de notre bord.
91/ Nous refusons d’être esclaves sur notre propre terre ! Nous voulons une Côte d’Ivoire libre, souveraine, où chaque citoyen a droit à la vie, à la prospérité, à la paix et au respect de sa dignité.
Notre pays est grand, nos dirigeants, de Houphouët-Boigny à Ouattara en passant par Bedié et Gbagbo, ont abattu un travail immense.
Ce qu’il nous reste à faire aujourd’hui et pour les générations futures, c’est de construire une société de justice qui donne à chaque enfant de ce pays la place qui lui revient et selon son mérite. Une société qui offre un peu de rêve de réussite aux enfants de pauvres.
A six mois de l’élection présidentielle, les Ivoiriens ont plus que jamais besoin de voir s’élever un leadership nouveau, visionnaire, intègre et profondément attaché aux valeurs du patriotisme et du nationalisme, capable de rassembler tous les Ivoiriens au-delà des partis politiques et de placer l’intérêt national au-dessus de tout, sans oublier d’œuvrer avec les autres frères africains pour une Afrique débarrassée de la politique de développement du sous-développement physique et mental. Une Afrique patriote et souveraine.
Levons-nous et tous ensemble, allons à la construction de la nouvelle nation ivoirienne, rassemblée et réconciliée.
Ils se moqueront de nous ! Mais nous savons que ceux qui se moquent des faibles commencements finissent toujours dans l’étonnement.
Levons-nous pour nos enfants, pour la Côte d’Ivoire réconciliée et rassemblée où chaque ivoirien est partout chez soi.
J’ai la conviction que nous réussirons cette mission. Par la germination de la graine que nous venons d’enterrer aujourd’hui.
Vive la Côte d’Ivoire démocratique !
Vive la Côte d’Ivoire rassemblée !
Vive la Justice !
Vive ADCI !
Que Dieu bénisse chacun de vous et vous raccompagne en sécurité jusque dans vos domiciles.
Je vous donne rendez-vous à Yamoussoukro pour écrire une autre page de la Société de Confiance qui arrive !
Merci encore pour votre mobilisation !
Je vous remercie.
