Du 16 mai 2025 au 4 janvier 2026, le Musée d’ethnographie de Genève (MEG) vous invite à une immersion sensorielle inédite avec son exposition “Afrosonica – Paysages sonores”. Un voyage vibrant au cœur des musiques et sons d’Afrique et de ses diasporas, pour redécouvrir le monde à travers l’oreille.
Comment raconter une culture autrement que par les mots ou les images ? Le MEG répond avec force : par le son. Avec Afrosonica – Paysages sonores, le musée genevois inaugure un nouveau chapitre de sa muséographie en mettant l’expérience auditive au centre de la visite. Cette exposition immersive et sensorielle révèle la richesse des traditions sonores africaines et diasporiques à travers les âges.

Une exposition qui s’écoute avant tout
Pensée comme un véritable paysage sonore, Afrosonica propose une traversée multisensorielle mêlant instruments anciens, archives, installations contemporaines et créations sonores immersives. Le parcours met en avant le rôle du son comme vecteur de transmission, de mémoire, de lien avec les autres – humains ou non – mais aussi comme moteur de transformation culturelle. On n’y vient pas simplement pour regarder : on vient écouter. Ressentir. Se laisser traverser. Le son y est à la fois outil de connaissance, langage émotionnel et passerelle entre les époques, les territoires et les identités.
Le son comme fil entre passé, présent et futur
L’exposition déploie une approche transhistorique ambitieuse. Des harpes millénaires peintes sur des parois rocheuses aux rythmes électroniques d’aujourd’hui, en passant par les voix ancestrales transmises par les lamellophones (sanza, mbira, likembe…), Afrosonica explore le continuum sonore africain. Elle met en lumière la vitalité d’un patrimoine vivant, en perpétuelle réinvention.Un accent particulier est mis sur la diversité des instruments et sur les matériaux – naturels ou recyclés – qui les composent. Ces objets, porteurs d’histoires et de sens, sont autant de ponts entre le tangible et l’invisible, entre l’individuel et le collectif. Au-delà d’une simple exposition, Afrosonica se veut expérience : elle invite chacun·e à renouer avec son propre rapport au son, à l’écoute, au temps, à la mémoire. Dans une époque saturée d’images et de bruits, elle propose une pause. Une respiration. Un retour au sensoriel, à l’essentiel.
C’est aussi une manière d’interroger nos façons de percevoir, de transmettre et de ressentir. Et, peut-être, de redonner au son toute sa puissance politique, sociale et spirituelle.
LA REDACTION