Les capitaines Boubery Fortunat et Glehi Daniel, ainsi que 25 autres magistrats civils, font partie de la même promotion de l’Institut National de Formation Judiciaire (INFJ) de l’année 2021. Pourtant, à l’heure des affectations, un traitement inégal les attend. Les magistrats militaires ont vu leur affectation officialisée par un décret daté du 1er janvier 2023, tandis que leurs homologues civils se voient attribuer un décret portant la date du 1er janvier 2024.
Cette disparité entraîne une conséquence lourde de sens : les magistrats civils perdent ainsi une année de carrière, se voyant privés de 12 mois de rappel entre janvier 2023 et décembre 2023. Une injustice flagrante qui, malgré le silence des intéressés en raison de leur obligation de réserve, a attiré l’attention de plusieurs hauts magistrats. Ceux-ci ont décidé de prendre les choses en main et de mener des tractations discrètes pour empêcher cette forfaiture de se perpétuer.
La Cour des Comptes et la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance sont appelées à diligenter une enquête sur ce dossier, qui ternit l’image du corps de la magistrature en Côte d’Ivoire. Cette injustice soulève une question essentielle : quelle est cette “mafia” qui tente de miner les efforts du ministre de la Justice, déterminé à améliorer les conditions de vie de ses collaborateurs ?

Sous le régime du Président Alassane Ouattara, un magistrat a été réhabilité après plus de vingt ans de combats pour sa dignité. Faut-il qu’aujourd’hui ce même président reste indifférent à cette nouvelle injustice ? « Voler » 12 mois de rappel à des magistrats est un acte honteux qui ne saurait rester impuni.
La Direction de la solde, dans cette affaire, est-elle complice de cette injustice ? Les promotions futures connaîtront-elles le même sort ?
Si les 25 magistrats civils se résignent à garder le silence, la justice divine, elle, ne tardera pas à crier haut et fort pour eux. La Présidence de la République ne pourra rester sourde à ce cri de détresse.
www.enquetemedia.info s’engage à suivre ce dossier avec la plus grande attention, jusqu’à ce que justice soit rendue et que les 25 magistrats civils spoliés retrouvent ce qui leur revient de droit.
LA REDACTION