Ce n’est pas que vers le Ghana, qui est la destination privilégiée des spéculateurs du cacao ivoirien. La fuite du cacao vers la Guinée-Conakry est plus qu’une réalité. Dans la zone de Danané, Zouan-Hounien, Sipilou et Ouaninou, plus de 50% de la production prend la destination de la Guinée, sous le regard attentiste du Conseil du café et du cacao ( CCC) et des forces de l’ordre: Douaniers, Policiers , Gendarmes, Eaux et forêts. Chacun y gagne indûment pour son compte et travaille à la pérennisation de son quota.
Aujourd’hui, il n’y a plus d’acheteurs sur le terrain. Car ces acheteurs autrefois nombreux en Côte d’Ivoire, se sont tous retrouvés en Guinée (N’Zerekoré) où ils ont pris des entrepôts. Ils achètent le cacao et traversent la frontière avec le chargement tout en payant les droits aux douaniers à la frontière. Et les frais de passage varient de 2.100.000 FCFA à 7.200.000 FCFA selon le poids du chargement.
Le cacao en Guinée, à la frontière, s’achète à 1.150 FCFA /Kg. Les sociétés ( des Indiens et Libanais) autrefois sur le territoire ivoirien ont pris leurs quartiers maintenant à N’Zerekoré ( Guinée forestière ) . Ces Indiens, Libanais et Guinéens acheteurs possèdent de grands magasins de stockages à Danané et dans les villages frontaliers ou ils stockent leur cargaison et les nuits, traversent avec les produits, au nez et à la barbe des agents du CCC et de nos forces de l’ordre.
La production de la région du Tonpki est estimée à 35 577 tonnes de cacao et 15 474 tonnes de café selon la Délégation régionale du Conseil du Café Cacao (CCC) de Man.
Il faille sûrement remercier le CCC pour sa politique assez novatrice, qui conduit à cette énième anarchie, dans la filière. Qui pauperise davantage nos malheureux paysans qu’Yves Kone le patron du CCC, porte chaque jour, “en coeur”!
LA REDAC’