Un drame à Koumassi. La toile en a fait son chou gras. EnqueteMedia s’est rendu sur les lieux…
Il est 23h. Nous sommes au soir du lundi 13 janvier 2024 à Koumassi- Campement, sous quartier sis au nord-est de la commune de Koumassi elle-même située au sud de la capitale économique ivoirienne. C’est dans cette banlieue précisément à quelques encablures de la pharmacie « Beraka » que vivait Mohamed, un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années, assassiné à coup de poignard dans le cou.
Comme un appel du destin
Ce soir-là, Mohamed est en échanges avec sa tante Assana. « Tata, je veux prendre un peu d’air. J’ai chaud le soir-là. » à sa tante de rétorquer : « Eh Mohamed ! C’est à 23h que toi tu veux prendre de l’air. Il se fait tard hein ». Il la rassure et sort de la maison. Il est toujours 23h.
Mohamed déambule dans le quartier sans savoir que ce seraient les tous derniers instants de sa vie. Dans sa balade nocturne, il aperçoit sa sœur en train de discuter avec son petit copain. Mais la discussion vire rapidement à des coups. Les tensions montent et le copain devient agressif. Il veut battre sa copine.
L’infortuné Mohamed face à cette scène, intervient et essaie de calmer les deux parties. Le copain, refusant d’obtempérer, une castagne déclenche entre les deux. Mohamed s’en sort victorieux et continue son chemin, croyant que tout est fini.

L’heure du drame
L’instinct vindicatif du petit copain -passé à tabac il y’a quelques instants par Mohamed- prend le dessus. Il retourne à la maison et revient avec un couteau. Son objectif est clair. Laver l’affront que lui a fait subir son “beau”.
Mohamed tout insouciant, se pose un moment avec des amis. C’est là que l’homme surgit dans son dos et lui plante un couteau dans le cou. Assana (tante de Mohamed) nous relate les faits : « Mohamed était assis avec ses amis. C’est à ce moment que le jeune est venu et l’a poignardé dans le cou. »
C’est la stupeur !
La famille du vieux guérisseur Adama Mairie (Grand père de la victime) n’avait jamais connu une violence d’une telle extrémité. Assana nous dit plus loin comment elle a trouvé son neveu une fois à l’hôpital. Les amis de Mohamed tabassent le présumé coupable jusqu’à ce que la maman de Mohamed les interrompe. Elle l’emmène au domicile familial. Mohamed est conduit d’urgence à l’hôpital. « Je l’ai vu. J’ai vu la plaie. Elle était tellement profonde qu’on pouvait apercevoir ses organes depuis l’extérieur. »
Sa grand-mère pleurant à chaudes larmes, dit : « Nous laissons pour nous à Dieu. »
C’est ainsi que Mohamed s’en est malheureusement, allé !
Un soir, le dernier de sa vie. Pour une histoire de vengeance.
Au 20e arrondissement !
Le présumé coupable a été saisi par le commissariat du 20e arrondissement. Ce drame rappelle aux populations de cette autre cité de la commune de Koumassi, les heures sombres de son histoire.
Z.I (stagiaire)