La Commission électorale indépendante (CEI), censée garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral en Côte d’Ivoire, se distingue une nouvelle fois par ses pratiques alarmantes. Le vendredi 18 avril 2025, cette institution a orchestré une opération révoltante en interpellant violemment trois membres de l’association Côte d’Ivoire Consommateurs (CICO), avant de les conduire en détention arbitraire.
Une arrestation orchestrée et démesurée
À 11h27 ce jour-là, le chef de cabinet du président de la CEI contacte le président de CICO pour organiser une rencontre « urgente » en lien avec une procédure judiciaire imminente. Confiants, Bakou Bi Goli Martin, vice-président, Djê Lou Tanan Rachel, trésorière générale, et Zorro Lou Élisabeth, juriste, se rendent au siège de la CEI, pensant qu’il s’agit d’un simple échange. Mais à leur arrivée, ils sont brutalement embarqués dans deux véhicules 4×4 et conduits à la brigade de recherches d’Abidjan-Plateau, où ils seront auditionnés durant toute la journée, avant d’être placés en détention sur la seule base de « trouble à l’ordre public » invoqué par la CEI.
Ce qui aurait pu être une simple procédure judiciaire se transforme en une opération de répression visant à faire taire la société civile. La CEI, censée être un organe neutre, se livre à des pratiques dignes d’un régime autoritaire, en utilisant la force pour arrêter des acteurs engagés dans la transparence électorale.
Une origine trouble liée à un serveur électronique
Le conflit entre la CEI et CICO remonte à plusieurs mois, notamment à une demande légitime de cette dernière concernant la transparence du processus électoral : l’accès au serveur électronique gérant les résultats. Depuis novembre 2024, CICO réclame des informations cruciales sur l’hébergement et la gestion de ces données, mais ses démarches restent sans réponse.
Ce n’est qu’après de multiples relances, notamment en mars et avril 2025, que la CEI fournit des réponses insatisfaisantes, refusant toute transparence sur le fonctionnement du serveur. Face à cette opacité, CICO décide de saisir la justice, en espérant obtenir des garanties sur la gestion des résultats électoraux.
Une atteinte à la démocratie et à la transparence
Au lieu de répondre à ces préoccupations légitimes, la CEI a préféré réprimer la société civile, renforçant ainsi la suspicion d’une volonté de dissimuler des manipulations ou des fraudes potentielles. La gestion opaque du serveur électronique, notamment le transfert des résultats et leur stockage, constitue une menace sérieuse pour la crédibilité du scrutin.
En arrêtant brutalement des représentants de CICO, la CEI prouve une fois de plus son incapacité à respecter les principes fondamentaux de transparence, d’équité et de démocratie. Ces actes scandaleux appellent à une réaction ferme de la communauté nationale et internationale, afin que la Côte d’Ivoire ne devienne pas le théâtre d’une répression injustifiée au nom de prétendus enjeux de transparence.
LA REDAC’