L’affaire Komé Bakary, impliqué dans une série de pratiques douteuses autour du foncier à Bessikoi(Djorobité), a pris une ampleur considérable ces derniers mois, attirant l’attention sur les pratiques corrompues qui gangrènent le secteur immobilier en Côte d’Ivoire. Komé Bakary est au cœur d’une controverse liée à une “Procuration spéciale” qu’il aurait utilisée pour s’approprier frauduleusement 272 lots de terrain dans cette zone stratégique. Jusqu’à ce jour, pas moins de 18 plaintes ont été déposées à son encontre.

Cependant, l’affaire prend une tournure plus complexe avec l’implication de Saïd Penda, un « prétendu journaliste et mercenaire de la plume », qui s’est retrouvé à défendre bec et ongles Komé Bakary. Said Penda est soupçonné de manipuler l’opinion publique en présentant des documents falsifiés comme authentiques pour légitimer les actions douteuses de Komé Bakary. Il pourrait être accusé de blanchiment de document et de recel de faux documents.
Saïd Penda : Le journaliste gonzo et son attaque virulente contre les autorités ivoiriennes et ses confrères
Saïd Penda, se réclamant journaliste, s’illustre par ses attaques incessantes et virulentes contre les autorités ivoiriennes, ainsi que ses confrères d’EnqueteMedia et de l’éléphant déchainé. Son rôle de relais pour Komé Bakary ne fait aucun doute, et il ne cesse de marteler ses théories sur les réseaux sociaux, attaquant les « opposants » au régime Ouattara. Et c’est dans l’affaire Komé Bakary que Saïd Penda s’est le plus illustré en tant que défenseur acharné d’un système qu’il prétend dénoncer. Komé Bakary, dont le nom est lié à une série d’acquisitions foncières frauduleuses dans la zone de Bessikoi (Djorobité), est au centre d’une polémique qui alimente les rumeurs sur un réseau de corruption et d’escroquerie dans le secteur immobilier. Komé Bakary est accusé d’avoir usurpé des terrains grâce à des documents falsifiés, et Said Penda, dans une série d’articles et de posts sur les réseaux sociaux, a systématiquement rejeté ces accusations. Mais derrière ses déclarations fracassantes, il devient évident que Penda utilise ses prétendus liens avec certains hauts responsables du RHDP pour justifier ses actions. Ce réseau d’influence pourrait bien être une couverture pour ses propres intérêts, permettant à Said Penda de naviguer en toute impunité dans les cercles du pouvoir tout en manipulant l’opinion publique.
Le cas Roger Gah : une affaire qui relance la méfiance
L’affaire Roger Gah, l’élu de Bangolo arrêté, le 23 avril 2024, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, a également exacerbé les tensions. Ce dernier s’apprêtait à embarquer pour Paris lorsqu’il a été interpellé. L’affaire, vieille de 2017, concernait des transactions frauduleuses de plus d’un milliard de FCFA. Gah Roger Arsène, le maire de la commune de Bangolo a été relâché par les autorités judiciaires. Dans l’après-midi du jeudi 6 juin 2024, il a quitté la cellule qu’il occupait au pôle pénitentiaire d’Abidjan (PPA), ex-MACA. L’affaire est dans les caissons de la République. L’arrestation a ravivé les soupçons sur des pratiques mafieuses impliquant des figures politiques et judiciaires influentes, telles que la famille Komé, particulièrement Kome Cessé. Depuis plusieurs années, des accusations de manipulation de la justice, de fausses preuves…ont été portées contre cette famille, mais ces accusations n’ont jamais conduit à des résultats tangibles.
La famille Komé : un système qui résiste à la justice
La famille Komé, notamment Komé Bakary, bénéficie d’une protection quasi inexplicable dans le système judiciaire ivoirien. Kome Cessé, son ainé, un membre de la famille, a accusé ouvertement un certain juge Diabaté Djakaridja d’être complice dans des manœuvres illégales de falsification de preuves et de transactions douteuses avant de donner une autre version pour dire que billets ont ensuite été stockées dans un entrepôt dans l’affaire Roger Gah_Kodjo Alain. Malgré ces révélations, la justice ivoirienne semble paralysée face à la puissance de cette famille, ce qui laisse entrevoir une véritable omerta autour de ces affaires. L’affaire Komé Bakary, et les manipulations autour, intensifient un phénomène inquiétant dans le pays : un système foncier sous contrôle de réseaux mafieux et une justice incapable de démanteler ces puissantes dynamiques. L’impunité dont jouissent certains membres de la famille Komé sape la confiance des citoyens dans les institutions et pose la question de l’avenir de l’État de droit en Côte d’Ivoire.
LA REDAC’