Les pilotes- 12 pilotes formés en Europe, par Air Côte d’Ivoire, à 90 millions FCFA chacun- et PNC en classe économique ! Contrairement à ce que l’on peut croire, pilotes comme le Personnel navigant commercial (PNC) voyagent sur le réseau de la compagnie en classe économique sans possibilité d’être surclassés en « Business », même si le nombre de places « Business » sont vides sur ce vol. Les familles directes n’ont pas droit à des billets gratuits sur Air Côte d’Ivoire. Vous devez payer pour votre famille, mais à un tarif avantageux. Pas de possibilité de surclasser en « Business » les membres de leurs familles même si le « Business class » est vide. Cependant, un commercial qui effectue un vol sur Ouagadougou – Libreville en passant par Cotonou, sera lui, bien évidement en « Business », alors que le mécano lui sera au fond de l’avion en « Class Eco ». Certains commerciaux à bord du vol, se donnent le droit de demander à l’équipage le manifeste passagers pour eux-mêmes compter le nombre de personnes reportées sur la liste des passagers en Business et vérifier que personne n’a été surclassé. Chez des concessionnaires automobiles, à Abidjan, des « Personnels non navigants » peuvent acheter des voitures à des tarifs préférentiels et payer en des mensualités grâce à un partenariat existant. Mais les avantages ne sont pas ouverts aux « Personnels naviguants ».
La galère des conducteurs de navettes
Les chauffeurs des navettes Air Côte d’Ivoire, peintes aux couleurs de la compagnie, sont en réalité des personnes dont la Compagnie s’est séparée. Ces derniers sont réembauchés par une société, &CONTINENTAL AUTO C.A & dirigée par Madame GUEU Okala Sabine Epouse ASSEKE, à qui Air Cote d’Ivoire loue les navettes. Le hic, c’est qu’ils ne sont pas payés depuis plus de 3 mois et n’ont pas de couverture médicale.
L’équipage qui a effectué le vol inaugural sur Johannesburg, le 29 juin 2022, dans la A320 neo, avec à son bord le ministre des Transports ivoirien, Amadou Koné, le Président du Conseil d’Administration, Général Abdoulaye Coulibaly, n’a pas été invité à la fête à l’arrivée à Johannesburg. Quand le PCA est à bord d’Air Côte D’ivoire, comme par magie, il y a du champagne et du café non suranné !!!
Air Côte d’ivoire loge ses équipages dans des hôtels les moins couteux qui souvent se révèlent être plus couteux que des hôtels de meilleure qualité, uniquement sous prétexte de faire des économies.
D’ailleurs Airbus aurait fait un rapport acheminé dans les couloirs de la Présidence ivoirienne, décrivant le traitement infligé à une catégorie de son personnel et aussi des dysfonctionnements chez Air Cote d’Ivoire. Mais pour s’empresser de contredire le rapport de Airbus, notre fleuron national a ouvert la ligne sur Johannesburg pour montrer que tout va comme dans le jardin d’Eden. Mais la réalité sera rattrapée par les incessants retards de la Compagnie sur la ligne. Ce qui démontre qu’elle n’était pas encore prête pour le lancement de la ligne.
Quid des agents de la planification et Centre de coordinations de opérations (CCO ) ?
Les agents de la planification -ceux qui élaborent le planning- travaillent dans des conditions déplorables. En 2022 où tous les avions du monde ont des iPads, les agents de la planification sont obligés de travailler avec un crayon et un papier. Une méthode des plus rudimentaires. Alors que des logiciels existent pour que tout soit automatisé et que les différentes entités qui travaillent au bon fonctionnement des opérations aériennes soient au même niveau d’information. Chez Air Côte d’ivoire il n’y a pas de cantine ni de Cafétéria, pour les employés. Il se débrouillent avec la nourriture low-cost et de qualité douteuse des petits bistrots des quartiers périphériques aux abords de l’aéroport. Le bâtiment de l’exploitation a été déclaré insalubre par l’Aviation civile ivoirienne avant qu’il ne soit rénové . Une rénovation sommaire, de nouveau insalubre, avec son lot de moustiques, de fuites d’eau, et des installations électriques approximatives. Le Centre de coordinations de opérations (CCO ) aériennes, la « nounou » des équipages en vol. Mais aucun des agents recrutés n’a les outils et ne travaille dans de bonnes conditions. Aucun d’entre eux n’a la formation de « dispatcher », une formation onéreuse mais qui permet au CCO d’être la « cheville ouvrière ». Certains ne parlent ni ne comprennent l’Anglais et sont totalement démunis devant des situations. Ils sont volontaires mais muselés par la Direction commerciale. Ils n’ont pas la latitude de prendre des décisions stratégiques sans l’accord des commerciaux qui ont tout pouvoir. Et comme on refuse de les former, on peut tout leur mettre sur le dos quand ça va mal. Air Côte d’Ivoire !!
LA REDAC’