-ALLOCUTION DU PRESIDENT ASSALE TIEMOKO A LA FAVEUR DE LA CELEBRATION DE L’AN 1 DE ADCI
Chers compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
Du 2 au 5 juin 2024, ici à Yamoussoukro, nous avons écrit un nouveau chapitre de notre histoire politique en donnant naissance à un mouvement politique, porteur d’espoir et d’une vision résolument tournée vers l’avenir : Ce Mouvement, nous l’avons appelé « ADCI » (Aujourd’hui et Demain la Côte d’Ivoire). Aujourd’hui pour nous, demain pour nos enfants. C’est un concept de développement durable.
ADCI n’est pas qu’une simple organisation politique, il est l’un des souffles nouveaux dont notre pays avait besoin pour retrouver le chemin de sa grandeur.
Il incarne la volonté collective de citoyens nouveaux qui ont décidé d’œuvrer pour bâtir une nation forte, unie, fière et assise sur des valeurs fondamentales : justice, intégrité, bonne gouvernance et respect de la dignité humaine.
Ce Mouvement qui a son siège social à Yamoussoukro et qui œuvre à redonner confiance aux Ivoiriens, est un acte de courage, une déclaration solennelle de notre engagement sincère envers notre patrie.
En choisissant Yamoussoukro pour y implanter le siège, nous affirmons avec force notre volonté indéfectible de faire de cette ville la véritable capitale politique, le cœur vivant d’une nation en pleine renaissance.
Ce choix n’est pas un symbole vide, mais l’incarnation de notre ambition commune de décentraliser la gouvernance publique, de désengorger la ville d’Abidjan, de transformer nos aspirations profondes en actions concrètes, et d’insuffler un nouvel élan à notre chère Côte d’Ivoire.
Le transfert de la capitale à Yamoussoukro, était le rêve non abouti de Félix Houphouët-Boigny.
Le Président Laurent Gbagbo, a tenté de poursuivre ce rêve, avant d’être entravé dans son élan.
Le Président Ouattara, a aussi évoqué ce rêve, sans aller plus loin dans sa réalisation.
ADCI, le réalisera.

Chers compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
Du 12 au 13 juin 2025, nous avons pris le temps, au siège du Mouvement, de faire silence pour mieux écouter, réfléchir pour mieux avancer, et renforcer la formation de nos responsables de terrain.
Ces journées d’intense introspection ont révélé la détermination et la résilience des responsables de base, elles ont été l’occasion de réaffirmer notre vision pour une Côte d’Ivoire qui doit définitivement sortir de plus de trois décennies de malheurs entretenus et de violations des droits socio-politiques du peuple de Côte d’Ivoire pris en otage par une classe politique qui a toujours placé ses intérêts au-dessus des intérêts des Ivoiriens.
Depuis la naissance de notre Mouvement, le 2 juin 2024, et sa présentation aux Ivoiriens, le 23 novembre 2024, notre marche a été celle d’un réveil collectif, d’un élan de conviction et de dévouement profond.
En moins d’un an, nos résultats en termes d’adhésion et d’implantation sont satisfaisants :
-12 mille Ivoiriens ont adhéré à ADCI depuis le 23 novembre 2024 et ont pris leur carte d’adhésion.
Au-delà des adhésions qui augmentent chaque jour parce que ADCI incarne effectivement le renouveau politique dans notre pays, l’implantation physique sur le terrain est aussi un succès.
Nous sommes représentés aujourd’hui dans les départements et les sous-préfectures de 30 régions sur 31.
La seule région où ADCI n’est pas encore officiellement installée est la région du Béré. Notre Mouvement y a de nombreux sympathisants mais les structures de base n’y ont pas encore été installée.
J’exhorte le Secrétaire Exécutif et son équipe de bénévoles à qui je rends hommage pour leur dévouement, à œuvrer rapidement pour que les structures de base ADCI soient installées dans la région du Béré.
Je voudrais profiter de cet instant pour féliciter l’ensemble des responsables des structures de base, vous incarnez la force en action, de notre mouvement. Je voudrais faire une mention spéciale à Monsieur Bosson, dont l’engagement remarquable dans la région du Moronou a permis à ADCI de s’installer solidement dans chaque département, chaque sous-préfecture, chaque village.
Ainsi que je l’ai fait hier au siège, je renouvèle l’appel lancé à chacun de vous, à chacun de nous. Redoublons d’efforts, intensifions nos actions. Qu’au bilan, à l’occasion du prochain anniversaire, ADCI soit véritablement partout, dans chaque village, dans chaque hameau reculé, témoignant de notre irréductible volonté de bâtir une Côte d’Ivoire forte, souveraine, et rayonnante.
Chers Compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
Nous avons créé ADCI pour contribuer à mettre un terme à la navigation à vue dans un océan de bricolages politico-ethniques et de patrimonialisation de l’État, vieille de plus de trois décennies.
Notre engagement est clair : restaurer la confiance, réconcilier nos citoyens jetés les uns contre les autres par une triste façon de faire la politique et remettre notre pays sur la voie de la démocratie, de la justice et de la liberté.
Pour atteindre cet idéal, nous prônons l’alternance, le renouvellement générationnel du leadership politique et l’engagement de chaque citoyen dans la transformation de notre société.
Notre priorité est de placer le citoyen au cœur de toutes nos actions. Réduire les inégalités, lutter contre la corruption que nous avons élevée au rang d’ennemie du peuple de Côte d’Ivoire et mettre fin au tribalisme qui menace notre unité nationale.
Nous avons aussi, à ADCI, une responsabilité envers les générations futures : protéger notre environnement, respecter les principes écologiques pour offrir un cadre de vie saint à nos enfants.
Cette responsabilité s’exprimera également dans la construction de la justice entre femmes et hommes comme une norme incontournable pour garantir la stabilité et la moralité de notre nation.
Notre vision transcende les horizons actuels. ADCI s’engage à entreprendre une réforme audacieuse de nos institutions, guidée par l’ambition de forger un État rationnel, efficace, équitable et véritablement souverain.
Par l’avènement d’un tel État, nous entendons mettre un terme aux gaspillages choquants, veiller à ce que chaque dépense publique soit un levier d’amélioration tangible pour le bien-être de notre peuple.
Dans un tel État, la gestion exemplaire des ressources publiques sera érigée en principe sacré, éliminant l’existence de toute institution dépourvue de pertinence économique.
Ainsi, nous projetons la suppression d’entités politiques telles que le Sénat, le Conseil Économique et Social, la vice-présidence, la grande médiature, les douze districts dirigés par des ministres-gouverneurs, en dehors des districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro.
Nous envisageons également de réformer la Chambre des rois, aujourd’hui transformée en outil politicien, afin qu’elle joue un rôle plus clair, à défaut d’être purement et simplement supprimée. Elle doit être un berceau autonome et indépendant de sagesse et de résolution pacifique des conflits. Pour le moment, nous ne percevons pas clairement sa contribution dans la recherche de solutions aux problèmes qui minent notre vivre ensemble.
Notre vision englobe également la promotion d’un patriotisme économique assumé, une réforme monétaire dans les grands blocs régionaux, et un panafricanisme harmonieux, fondé sur la responsabilité, la reconnaissance d’abord de nos propres erreurs envers nos peuples, et la conviction que l’éducation, le travail inlassable, et le patriotisme sont les piliers de la libération.

Chers Compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
Le 25 octobre prochain, les Ivoiriens seront appelés à nouveau aux urnes, comme en 2010, pour choisir leur président, puis, quelques semaines plus tard, leurs députés.
Depuis 1995, chaque cycle électoral a été précédé par une atmosphère politique anxiogène, marquée par des discours et actes polémiques.
A l’affichage de la liste électorale définitive, quatre figures politiques majeures ont réalisé et nous avec elles, qu’elles seront absente de cette élection en raison de ce qu’elles ont perdu la qualité d’électeur. Il s’agit du président Laurent Gbagbo, de Guillaume Soro, président de GPS, du président du COJEP, Charles Blé Goudé, et du président du PDCI, Tidjane Thiam.
Ces leaders, contestent vigoureusement leur exclusion et appellent à un dialogue avec le pouvoir RHDP pour garantir une élection présidentielle inclusive, permettant une réelle diversité de choix pour le peuple ivoirien.
À ADCI, nous comprenons et soutenons leur appel à un dialogue constructif, car, comme le disait notre premier président, Félix Houphouët-Boigny, « le dialogue est l’arme des forts ».
Le RHDP, en tant que parti houphouëtiste, doit honorer cette tradition de dialogue, et non pas l’éviter sous prétexte de dialogues antérieurs.
Il est essentiel d’ouvrir ce dialogue, même s’il devrait aboutir à un désaccord, car c’est par la conversation que se forge la paix durable et aucun sacrifice n’est de trop, pour préserver la tranquillité et la paix dans un pays.
Les Ivoiriens vivent une période d’incertitude, marquée par un ralentissement économique qui se fait sentir jusque dans nos communes. Les grossistes hésitent à renouveler entièrement leurs stocks, et les banques deviennent de plus en plus prudentes quant à l’octroi de crédits. Le pays entier semble suspendu dans l’attente des développements à venir avant ou après le 25 octobre.
Dans cette Côte d’Ivoire divisée depuis plus de trente ans, où la réconciliation reste hors de portée, les signes annonciateurs d’une nouvelle crise interrogent notre capacité à tirer les enseignements des tragédies qui nous ont frappés depuis 1995.
À l’aube de la prochaine élection présidentielle, de nombreuses interrogations surgissent : sous quelles conditions se déroulera ce scrutin si certaines personnalités influentes sont absentes ? Quelles seront leurs actions ? Prendront-elles des mesures pour entraver la tenue de l’élection ou, comme en 2020, choisiront-elles le boycott pour protester contre leur exclusion ?
À ADCI, nous percevons de manière claire et évidente les manipulations à l’œuvre. Le boycott de l’élection présidentielle de 2020 fut, à nos yeux, une erreur stratégique, orchestrée par des influences sournoises qui se sont infiltrées au sein de l’opposition, trompant le public avec un agenda caché.
Nous pensons que le président Laurent Gbagbo a eu raison de déclarer en 2024 qu’il ne boycottera plus d’élections. Il a dit en effet et je cite : « Plus jamais nous ne manquerons les élections. Parce que le fait d’avoir décidé, après mon arrestation, qu’on irait plus aux élections, nous a causé beaucoup de dommages. Donc on ne peut plus manquer les élections. Nous dénonçons les fraudes mais nous continuons à aller aux élections ». Fin de citation.
En 2025, aucun boycott ne doit être offert au RHDP, cela est leur rêve secret pour tester leur popularité et leur bilan dit inattaquable sans adversaires.
Mes chers compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
Depuis l’élection présidentielle de 2010, environ 4,5 millions d’Ivoiriens se sont volontairement éloignés des urnes, refusant de participer ni aux élections présidentielles, ni aux scrutins municipaux, législatifs ou régionaux.
Leur désillusion et leur méfiance envers le système électoral ont profondément laissé leur marque sur notre démocratie qui ne grandit pas.
Aux dernières municipales et régionales, malgré une mobilisation de tous les grand partis politiques, la défiance des Ivoiriens vis-à-vis du processus électoral s’est accentuée.
En effet, le parti au pouvoir qui a déployé des candidats sur toute l’étendue du territoire et, malgré une large victoire y compris dans de nombreuses zones où l’opposition n’a présenté aucun candidat, n’a pu réunir que seulement 1,7 million de voix, contre 600 mille voix pour l’opposition qui n’avait de candidats que sur à peine 2/3 du territoire national
Ces chiffres interrogent quand on les met en rapport avec ceux de la présidentielle de 2020.
En 2020, dans un contexte marqué par une contestation et des violences graves et face à un candidat sans aucun poids politique, le candidat du RHDP a été déclaré vainqueur avec 3 millions de voix, sur une participation officielle de 53 %. Un taux de participation contesté par l’opposition qui a parlé de moins de 20%.
Trois ans plus tard, dans des élections locales à enjeux, le RHDP n’a obtenu que 1,7 million de voix soit 1,3 million de voix en moins par rapport à la présidentielle sans aucun enjeu.
Ces chiffres nous confortent dans l’idée que le divorce entre une grande partie des électeurs ivoiriens et la classe politique est consommé et qu’il est impératif, en cette année 2025, de réparer cette fracture, de reconstruire la confiance en donnant un large choix aux électeurs dans la désignation de leur président.
Car, contrairement aux discours ambiants et au folklore politique, il y a dans le peuple Ivoirien, une profonde lassitude et une volonté très forte de changement et de rupture d’avec une certaine façon de faire la politique.
Ce changement profond, ADCI l’incarne. Cette rupture profonde, ADCI l’incarne.
Oui, chers Ivoiriens, chères Ivoiriennes,
Il est temps de tourner une page.
Notre pays doit se libérer de la politique de division, du tribalisme, de la corruption, qui érodent l’espoir de nos compatriotes.
Il faut mettre fin à une gouvernance défaillante, à une administration inefficace, foncièrement politisée voire privatisée, au service d’un clan, et à un État qui vit au-dessus de ses moyens.
Notre pays s’enfonce dans une dette croissante qui compromet sérieusement notre capacité à assurer notre avenir sans dépendance extérieure, nous rendant vulnérables face aux créanciers étrangers.
Les analyses récentes de la Banque mondiale offrent des indicateurs éclairants sur cette situation.
Entre 2012 et 2019, la Côte d’Ivoire a connu une croissance moyenne de 8 %, un progrès notable, malgré un ralentissement lors de la crise sanitaire liée à la Covid-19, qui a été de courte durée avec une reprise rapide de la croissance. Les investissements du pays dans les infrastructures, telles que les routes, les écoles et les hôpitaux, constituent également des avancées positives.
Cependant, la même étude souligne que notre système fiscal ne fonctionne pas efficacement. La collecte des impôts ne représente que 13 % de notre richesse nationale, et l’État pourrait en récolter deux fois plus en améliorant la gestion fiscale.
Cela révèle l’existence de corruption, d’un grand nombre d’entreprises ou de citoyens bénéficiant d’exonérations injustifiées ou évitant de payer leurs impôts.
La dette publique devient aussi un fardeau lourd à supporter, approchant 60 % du PIB, dont 80 % est généré par des sociétés étrangères. Par ailleurs, une part importante des dépenses de l’État est consacrée aux salaires, alors que les investissements dans les secteurs clés tels que l’éducation, la santé et l’aide aux plus démunis—près de 10 millions de personnes—restent insuffisants.
Que proposent les experts ?
– Simplifier et rendre plus équitable le système fiscal.
– Réduire les dépenses inutiles.
– Investir davantage dans l’éducation, la santé et la solidarité.
– Renforcer la confiance entre l’État et les citoyens.
NB/ Développer sans lire, la question de la dette. Service de la dette et ressources propres.
Chers compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
Face à ce tableau et les menaces qui arrivent, devons agir en renforçant la confiance fondamentale entre nos citoyens, entre eux et nos acteurs politiques, ainsi qu’avec les institutions de la République.
Telle est la noble ambition de ADCI : ériger une société fondée sur la Confiance, à la fois en ses hommes, ses institutions et en l’avenir commun.
Il est impossible d’élever une nation et d’œuvrer efficacement pour le bien-être de son peuple sans établir une société de confiance, capable d’identifier avec clarté ce qu’il convient de poursuivre ou d’abandonner. C’est à cette condition que la Côte d’Ivoire pourra se hisser vers la grandeur.
Notre objectif est de transformer en profondeur notre pays, en opérant des réformes majeures, audacieuses, qui feront date.
Nous voulons rassembler tous les Ivoiriens autour de leur terre, en chassant une fois pour toutes le tribalisme, source de division et de privatisation de l’État. L’unité nationale doit devenir notre fer de lance, notre bouclier contre toute fracture.
A ce titre, nous déclarons la guerre sans relâche contre la corruption, sous toutes ses formes. Notre nation est profondément enracinée dans ce fléau. Les seuls progrès affichés dans certains classements internationaux ne sont que des indicateurs passifs, résultat de réformes administratives superficielles, de la création d’institutions qui, dans les faits, manquent de pouvoirs.
Car la corruption continue de gangrener chaque secteur de la société.
À titre d’illustration, 70% des véhicules en circulation dans notre pays échappent aux visites techniques, pourtant elles roulent chaque jour et sont contrôlées par nos forces de l’ordre.
Autre illustration, un décret de 1992 interdit l’usage du gaz butane comme carburant, alors que 80 à 90% des taxis des villes de l’intérieur roulent encore au gaz, en toute impunité.
ADCI a été créée pour prendre en main le destin de la nation, afin de lutter résolument contre cette corruption rampante et le gaspillage volontaire des ressources publiques.
Une fois au pouvoir, nous mettrons fin à l’impunité qui est un sport national pratiqué dans notre pays vis-à-vis des fossoyeurs de notre économie.
Nous poursuivrons ceux qui se sont abandonnés dans la corruption, même dans leurs retraites, pour qu’ils répondent de leurs actes devant une justice ferme, indépendant et exemplaire avec des magistrats qui disent le droit sans craindre pour leur vie ou leur carrière.
Avec ADCI au pouvoir et je m’en vais vous donner là quelques extraits de notre programme de gouvernement, les déclarations de patrimoine des agents publics ne se feront plus sous le sceau de la confidentialité. Elles seront diffusées publiquement, sur un site officiel dédié à la transparence totale des affaires publiques, afin que l’exemplarité devienne une valeur fondamentale dans notre pays.
En matière de sécurité, notre première priorité sera de poursuivre et d’amplifier les réformes engagées. Nous bâtirons une armée républicaine, imprégnée des valeurs humaines et dévouée au service de l’ensemble du peuple ivoirien, et non d’un clan ou d’intérêts particuliers. Notre ambition est que notre armée devienne l’une des plus équipées et des plus professionnellement préparées d’Afrique, apte à dissuader toutes formes d’ennemis, y compris les menaces de criminalité nouvelle.
La Côte d’Ivoire est un grand pays, elle deviendra un plus grand pays dans les années qui viennent et un grand pays a besoin d’une armée puissante dotée des armes parmi les plus modernes pour protéger son territoire et sa souveraineté.
Concernant la communication et l’accès à une information fiable et crédible, nous ferons de la RTI un véritable service public, au service de tous, reflétant la pluralité des opinions et les valeurs fondamentales de la nation. Elle ne sera plus un outil de propagande au service des pouvoirs, mais un média d’intérêt général, accessible à chaque citoyen, car tous paient la redevance.
Sur le plan de la gestion des ressources humaines, il sera mis un terme à toute prolongation ou favoritisme en faveur des agents publics ayant atteint l’âge de départ à la retraite, hormis dans certains secteurs clés tels que l’éducation ou la santé. Les jeunes compétents, en attente d’avoir leur chance, doivent prendre leur place dans l’administration nationale.
En diplomatie, nous réformerons en profondeur la nomination des ambassadeurs, pour garantir que la Côte d’Ivoire soit représentée par des professionnels formés, à l’écart des récompenses ou des nominations refuges. Notre rayonnement international doit reposer sur la compétence et le mérite de nos diplomates, pour assurer la dignité de notre pays sur la scène mondiale.
Sur la question foncière, ADCI œuvrera pour prévenir la crise majeure qui se profile à l’horizon. Nous prendrons la décision d’instaurer un moratoire de deux à trois ans sur toutes les ventes de terres, rurales comme urbaines, suivi d’un audit exhaustif de toutes les acquisitions de superficies importantes tant en milieu rural qu’en milieu urbain, l’audit organisation et financier du ministère du ministère de la Construction, avec la participation des témoins et acteurs concernés.
Au terme de ce moratoire, nous créerons un tribunal spécialisé, composé de magistrats formés et outillés, capables de statuer rapidement sur les affaires foncières et immobilières. Le but : mettre fin à la criminalité foncière, à la mafia et aux abus, en assurant justice et équité.
En matière de transport, nous nous engageons à renforcer et à structurer de manière résolue le développement des transports publics pilier essentiel du développement économique d’un pays.
Concernant l’importation de véhicules d’occasion, nous abrogerons le décret de 2018 qui limite à cinq ans l’âge des véhicules de tourisme importés dans notre pays. Nous porterons cet âge à huit ans, afin de soutenir nos acteurs ivoiriens, durement éprouvés par les multinationales de ce secteur dont l’enrichissement s’est considérablement accru depuis la prise de ce décret en 2018 pendant que dans le même temps, les Ivoiriens de ce secteur ont tout perdu ou ont du mal à tenir sauf à tremper dans les trafics de tous genres.
Nous réformerons également la procédure des visites techniques. Aucun véhicule ne circulera sur nos routes sans avoir subi dans des conditions strictes et de façon régulière, une visite technique rigoureuse, garantissant la sécurité de tous.
De même, nous engagerons une réforme profonde de la procédure d’obtention des permis de conduire, afin d’assurer que la responsabilité et la compétence soient au cœur de ce processus.
Toujours sur ce segment transport, nous lancerons les études pour la réalisation d’un train moderne à vitesse intermédiaire reliant le nord et le sud de notre pays. Quel que soit le coût de ce projet, nous le réaliserons. Si le temps ne permet pas son achèvement dans notre mandat, les générations futures le réaliseront. Parce que notre destin exige que nous rêvions grand pour la Côte d’Ivoire.
En matière d’éducation, nous entreprendrons une réforme profonde de notre système en plein effondrement avec des élèves en terminale dont le niveau réel de beaucoup parmi eux correspond à celui de la classe de 3è voire de 4ème, des enfants qui arrivent en classe de 6ème sans savoir lire ni calculer.
Notre mission sera claire et sera de briser ce malheur afin de redonner à l’éducation sa noblesse, sa dignité et sa finalité.
Pour le développement de notre pays, nous ferons un choix stratégique clair. Ce sera par l’innovation, la technologie et les sciences dures que nous bâtirons notre avenir. Nous investirons massivement dans ces secteurs, en priorité, afin de porter notre développement et notre prospérité. Les ingénieurs de haut niveau de compétences et dans tous les domaines stratégiques, nous devrons en former des centaines chaque années pour enrayer le malheur qui pointe à l’horizon d’un pays sous-développé qui dans cinq années ainsi que l’a dit récemment le professeur Saliou Touré, pourrait ne plus avoir ni de professeur de mathématiques ni d’ingénieurs.
Aujourd’hui, des élèves en Côte d’Ivoire évoluent de la 6è à la 3è sans avoir de professeur de mathématique ou de sciences physique, c’est un terrible échec, 65 années après notre indépendance. Avec quelles ressources humaines allons faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent et à quel horizon ?
La Côte d’Ivoire, qui a manqué la révolution industrielle comme tout notre continent, ne doit pas rater l’ère de l’Intelligence Artificielle.
Elle doit s’y engager résolument. Je souhaite citer une réflexion d’un jeune Ivoirien qui m’a récemment adressé une lettre à ce sujet : « Aujourd’hui, une nouvelle révolution est en marche, elle ne se joue pas dans les usines, mais dans les cerveaux. Elle ne se mesure pas en tonnes de métal, mais en lignes de code. C’est l’intelligence artificielle. » Fin de citation.
ADCIC prévoit de mettre en œuvre un ambitieux Plan national de l’Intelligence Artificielle, auquel nous consacrerons tous les efforts et ressources, en intégrant cette révolution dans nos programmes scolaires et universitaires.
Au primaire, nous mettrons fin au recrutement d’enseignants de niveau 3ème et nous rétablirons l’autorité et la dignité des enseignants, garants de la formation de notre jeunesse. L’enseignement des valeurs républicaines et de la citoyenneté sera un pilier fondamental de cette nouvelle école, qui détectera et encadrera précocement les talents.
Sur le front de l’entrepreneuriat et de la création de champions nationaux, nous passerons des paroles aux actes. Nous établirons des zones économiques exclusivement réservées aux entrepreneurs ivoiriens, avec le soutien de l’État. Notre défi est de reconquérir entre 30 et 50 % de notre économie en une décennie.
En ce qui concerne l’accès aux emplois publics, nous restaurerons la confiance du peuple dans le système des concours, en le réformant en profondeur : élimination des frais inutiles, organisation équitable, transparence totale. Un organisme autonome pour l’égalité des chances sera créé, chargé de veiller à l’intégrité, à la justice et à la loyauté du processus, de l’inscription à la proclamation des résultats.
Sur la question de la diaspora considérée à ADCI comme une ressource rare, nous ferons des réformes pour avoir au bénéfice de notre pays, toutes les compétences extraordinaires qui sont en dehors de nos frontières.
Ces réformes prendront en compte l’élection de députés représentant directement les Ivoiriens de la diaspora et la suppression de l’article 48 du Code de la nationalité. Il n’est pas question qu’une loi qui n’a plus de pertinence dans la Côte d’Ivoire, prive notre pays de ces enfants dotés de compétences absolument vitales pour notre pays. La double nationalité sera instaurée pour ces Ivoiriens sans que cela ne change les conditions d’éligibilité à la présidentielle où il faudra être exclusivement de nationalité ivoirienne.
Sur l’immigration, la Côte d’Ivoire est une terre d’accueil et elle le restera, mais notre pays se dotera d’une législation claire sur l’immigration et ce qui ne se fait pas ailleurs pour les Ivoiriens ne se fera pas sur notre sol.
Ce recueil synthétique du programme du gouvernement de l’ADCI, issu de notre projet de société « Construire une société de confiance », repose sur 17 piliers essentiels, dont la mise en œuvre transformera radicalement la Côte d’Ivoire.
Chers compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
Je suis un simple Ivoirien, porteur d’une grande idée pour mon pays. Notre pays n’a besoin de messie, mais de citoyens ordinaires capables de réaliser des choses extraordinaires.
Mon ambition est d’œuvrer avec les Ivoiriens sans discrimination ethniques pour bâtir une société plus juste, moins corrompue, respectueuse des droits de chacun.
Je fais partie des Ivoiriens qui, sans avoir le pouvoir d’Etat en mains, ont le plus œuvrer pour défendre les intérêts du peuple de Côte d’Ivoire, pour défendre les droits des faibles, pour défendre la justice.
Mon engagement ne vise ni gloire ni prestige. Il vise la Côte d’Ivoire. Son rayonnement, sa place en Afrique et dans le monde.
Imaginez un pays où personne n’est au-dessus des lois, où le peuple est respecté par ses dirigeants, où ceux-ci parlent avec humilité et sincérité. Un pays où la confiance renaît, où le peuple, après trois décennies de blessures, retrouve la dignité et l’espoir.

Chers compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
La blessure qui déchire le cœur de notre peuple ivoirien est profonde, sa douleur incommensurable. En parcourant le pays depuis plusieurs années, en enquêtant sur les dysfonctionnements de notre société, sur l’affaissement de notre administration publique, en écoutant la voix des Ivoiriens, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, du Centre jusqu’aux confins de notre territoire, j’ai pleinement saisi l’ampleur de cette blessure et de cette frustration qui accablent nos concitoyens.
Les Ivoiriens se sentent trahis, abandonnés, méprisés par ceux qui devraient les représenter et les défendre. Leur confiance s’est érodée, leur avenir s’assombrit, leur espoir vacille.
Pour que ce peuple, aujourd’hui divisé, manipulé et trompé, puisse retrouver sa force dans l’unité, il exige un leader nouveau, indépendant des processus passés, des manipulations ethniques et religieuses qui ont causé tant de torts aux Ivoiriens.
Notre pays n’a plus besoin d’un nouveau président. Notre pays a besoin d’un président nouveau, déterminé, modéré, patriote et qui aime les Ivoiriens sans distinctions, un président capable de travailler avec tous les enfants du pays selon leurs mérites et leurs compétences.
Chers compatriotes,
En 2022, lors d’une interview télévisée, notre président de la République a appelé chacun d’entre nous à choisir, en 2025, un président plus jeune que lui et ses prédécesseurs.
Qui sommes-nous, qui êtes-vous, pour ignorer cette aspiration légitime, pour ignorer cet appel ? Ne sommes-nous pas capables de prendre la relève ou pensez-vous que cette parole du président a été prononcée à la légère ? Non.
C’est en toute conscience que notre Chef de l’État a compris qu’il était venu le temps pour les Ivoiriens de tourner une page, d’ouvrir celle d’une nouvelle génération d’acteurs politiques.
C’est face à cette réalité, face tout ce qui précède, face à une analyse profonde de la situation de notre pays, du sort de nos populations et, après une longue réflexion que j’ai décidé en toute conscience, d’annoncer ce jour, ma candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Cette candidature, la première, est celle de millions d’Ivoiriens, qui ont perdu confiance dans une classe politique qui n’est plus porteuse de combats courageux pour le pays et pour le peuple.
Cette candidature est celle des Ivoiriens qui aspirent à un nouveau leadership sincère, patriote, intègre, dévoué au bien-être de chaque citoyen ivoirien, qui a compris que nous sommes à la fin d’un cycle et qu’un nouveau cycle commence à partir de cette année 2025.
Cette candidature est aussi celle des jeunes de Côte d’Ivoire, de ceux qui, issus de la pauvreté, diplômés ou non, n’ont plus de perspectives crédibles, qui se perdent dans la drogue, fuient leur patrie ou perdent espoir dans des zones rurales où il n’y a même plus de terres à cultiver, tant les parents ont tout bradé.
Je m’adresse à vous, jeunes ivoiriens, rêvant de grandeur pour votre pays, désireux de succès personnel, car c’est pour vous que je suis en guerre contre les puissances qui veulent nous diviser, c’est pour vous que je combats la mafia foncière, les abus et les vols des multinationales du secteur des télécommunication, c’est pour vous que je dénonce la corruption et les concours truqués.
Je vous appelle à prendre la décision aujourd’hui. La transformation de la Côte d’Ivoire ne se fera pas sans votre engagement. Si, dans quatre mois, vous continuez à voter pour le statu quo, à déposer dans l’urne un bulletin de vote sur la base de petits billets de banques, alors le destin de notre nation ne changera pas. Votre avenir, celui de nos enfants, restera suspendu à cette impuissance.
Chers compatriotes,
Chers membres de ACDI,
Nous sommes désormais engagés dans une bataille pour la vie, pour l’espoir, pour la dignité. Je vous exhorte à aller à la conquête des parrainages.
Au-delà des parrainages que nous obtiendrons, mobilisez vos voix, rassemblez 80 000 jeunes et citoyens ivoiriens, capables de sacrifier quelques heures — le 25 octobre — pour se rendre dans les bureaux de vote, pour sécuriser le processus, pour faire entendre la voix de la patrie, sans attendre aucun avantage personnel.
Allons à la recherche de 80 000 patriotes, capables de faire le sacrifice de leur représentation dans 25 mille bureaux de vote, pour leur pays, pour leur avenir.
Quel que soit le résultat de cette élection, nous sortirons vainqueurs car notre engagement prend sa source dans cette célèbre conviction de Nelson Mandela : « En politique, on ne perd jamais. Soit on gagne, soit on apprend ».
Nous n’avons rien à perdre, bien au contraire, nous avons tout à gagner parce que nous avons un message à passer aux Ivoiriens et il n’y a pas une meilleure tribune qu’une campagne pour l’élection présidentielle.
Allons au combat pour le bien-être et la dignité du peuple de Côte d’Ivoire car le seul combat qu’on est sûr de perdre est celui qu’on ne commence pas.
J’appelle les Ivoiriens porteurs de valeurs, qui aiment ce pays, qui gagnent honnêtement leur vie et qui souffrent de voir ce qu’il devient, qui craignent pour la tranquillité juridique demain de leur progéniture, à nous rejoindre, à nous apporter leur soutien, à investir dans ce nouveau leadership politique qui dirigera demain ce pays.
Nous nous donnons dix ans pour conquérir le pouvoir d’État, et le compte à rebours vient d’être déclenché ce samedi 14 juin 2025 à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix.
Chers compatriotes,
Chers citoyens ivoiriens,
Levons-nous ! Combattons partout : contre le tribalisme, contre la médiocrité, contre la corruption, contre la privatisation de notre administration, contre le vide en sciences, contre la fuite de nos jeunes parmi les plus brillants, contre l’instrumentalisation de la justice, contre l’effondrement de notre système éducatif, contre la cherté de la vie, contre l’injustice.
Que notre détermination soit inébranlable, que notre volonté d’unité, de progrès et de justice guide chacun de nos pas.
Cela ne sera pas facile, je le sais, les obstacles et les pièges sont partout, mais rien n’est facile dans la vie et la vie est un combat au quotidien.
La Côte d’Ivoire de demain se forge aujourd’hui.
Par notre courage,
Par notre engagement et notre foi en un avenir meilleur.
Par l’amour que nous avons pour notre pays et pour notre peuple.
Nous croyons en Dieu et nous savons de sa parole qu’il ne faut jamais mépriser les faibles commencements.
On y va !
Je vous remercie.
Antoine Assalé Tiemoko
Président de Aujourd’hui et Demain la Côte d’Ivoire (ADCI)