L’émotion suscitée ça et là par ce qui sera désormais appelé L’ATTAQUE DE GRAND BASSAM, va mobiliser les différentes polices de la sous-region. Ainsi, la police Malienne, par un informateur, va détenir une information capitale: un ressortissant malien ayant de la famille en Côte d’Ivoire , a changé de train de vie. Il se plairait à faire bombance avec un bon « pactole » que lui aurait transmis son cousin marabout, qui vivrait en banlieue abidjanaise. Les deux services coordonnent leurs actions de surveillance. Car il faut le dire, les assaillants n’ont laissé aucune piste exploitable. Seuls les prénoms donnés lors de la revendication par Aqmi, faisaient office de pistes. Seulement, les renseignements français qui dans l’ombre, enquêtaient sur le sujet avec les relevés d’empreintes et d’ADN, n’avaient pas ces terroristes dans leur base de données.
Une aubaine de piste
Cette information malienne était un pain béni, une vrae aubaine, surtout pour le Ministre de l’Intérieur d’alors, le Golden Boy, le sulfureux Hamed Bakayoko. Le 12 mars 2016, comme à son habitude depuis la prise de pouvoir de l’économiste, garantie par les puissances étrangères qui étaient encore nombreuses avec leurs éléments armés sur zone, Hambak pouvait s’adonner à ses virées du week-end, dans les capitales ou villes des pays voisins. Un week-end à Dakar, un autre à Rabbat ou encore à Pointe Noire. Ce 12 mars 2013, il avait mis le cap sur Kumasi, au Ghana voisin. C’est par Hélicoptère qu’il a été rapatrié pour gérer la crise, alors qu’il cuvait encore sa fatigue de la veille. Au moment où les complices maliens étaient mis aux arrêts, les enquêteurs ivoiriens ont laissé 48h s’écouler pour observer, écouter et suivre le cerveau en Côte d’Ivoire, et ainsi appréhender toute son organisation.
Une fausse piste!?
www.enquetemedia.org a à sa disposition des éléments qui contredisent totalement cette thèse. Selon toute vraisemblance, le marabout du nom de KOUNTA SIDI MOHAMED, dont le frère /cousin se vantait de posséder une forte somme , était bel et bien connu au ministère de l’Intérieur. Les billets de banque qu’il possédait lors de son arrestation d’un montant de cent huit millions six cent trente neuf mille (108.639.000 FCFA), provenaient en majorité d’une série de billets de banque d’un retrait de mise à disposition, opérée à la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Lesdits billets de banque étaient assez neufs pour qu’il puisse justifier d’une quelconque mendicité ou d’un don. Le sieur KOUNTA, lors de l’enquête, a été le plus bavard. C’est par lui qu’on sait que les djihadistes au nombre de 8, ont résidé à Adiaké, avant d’être logés à Petit-Paris au cœur de Bassam, 2 jours avant l’attaque. Aussi, 4 assaillants ont côtoyé un groupe d’Américains le samedi aux alentours de 16h dans un restaurant de la plage. Ils ont pu manger et observer tranquillement.
2 autres assaillants se sont promenés pendant ce temps sur la plage. Ils prenaient tranquillement des photos.
Qui sont les complices arrêtés?
Il ressort des investigations que :KOUNTA DALLAH, le cerveau de la planification, s’est rendu à Abidjan pour les repérages. Il a été pris en charge par Cissé Mohamed. Gaye Oumar, Kandiallo Mamadou, Haidara Aboubacar étaient des rondiers pour entretenir les assaillants. Diarrassouba Inza est celui qui aurait transporté les assaillants de Treichville à Bassam. Cependant, le rôle d’un des accusés est plus trouble. Il nécessite que nous nous arrêtions sur son cas : le nommé BARRY HASSAN. Qui est-il ?
LA RÉDACTION