L’histoire d’Aron montre comment, loin de ses terres natales, un Maasai peut, tout en évoluant dans un environnement moderne, conserver un lien profond avec sa culture, ses traditions et sa famille. Grâce à son travail au JW Marriott, il assure l’avenir de ses enfants tout en préservant, au fond de son cœur, les valeurs fondamentales de son héritage ancestral.
Aron, un Maasai, travaille en tant que « gentleman » au JW Marriott de Nairobi. Bien loin de sa communauté d’origine, Aron vit à Nairobi avec sa femme et ses trois enfants. Le JW Marriott de Nairobi, un établissement international renommé, emploie plusieurs Maasai, parmi lesquels figurent deux « gentlemen » comme Aron, ainsi que deux « girls » qui assurent l’accueil, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’hôtel. Grâce à leurs emplois dans cet hôtel de luxe, ils parviennent à subvenir aux besoins de leurs familles, tout en restant profondément attachés à leurs racines culturelles.
L’héritage Maasai : une culture fascinante et intemporelle
La culture des Maasai, à l’instar d’Aron, s’enracine dans des siècles de traditions et de pratiques. Ce groupe ethnique, principalement installé dans le nord de la Tanzanie et le sud du Kenya, est devenu le symbole de l’identité culturelle de l’Afrique de l’Est. Appartenant au groupe des peuples nilotiques, les Maasai sont présents dans cette région depuis le XVe siècle. Traditionnellement, leur mode de vie était fondé sur l’élevage et le pastoralisme, des pratiques toujours prégnantes aujourd’hui dans leurs sociétés, même si des changements importants ont eu lieu avec la modernisation.
En tant que nomades, les Maasai se déplacent au gré des besoins de leur bétail, à la recherche de pâturages et d’eau. Le bétail est non seulement un élément vital pour leur subsistance, mais également un symbole de statut social et d’identité culturelle, un aspect qu’Aron, bien qu’éloigné de sa communauté, n’oublie jamais.
La symbolique des vêtements et des bijoux
L’un des aspects les plus visibles de la culture Maasai est leur mode vestimentaire. Aron, dans son rôle de « gentleman » au JW Marriott, porte les vêtements traditionnels au quotidien qui conserve en lui une esthétique particulière. Le « shuka », drap rouge à motifs carrés, est l’un des symboles les plus emblématiques de l’identité Maasai. Le souvenir et la fierté du « shuka » demeurent dans les gestes et l’attitude de Aron. De plus, les bijoux Maasai, en perles et en métaux, ne sont pas seulement des accessoires, mais des marqueurs sociaux importants, indiquant le statut et l’appartenance à un groupe d’âge ou à une classe sociale particulière.
Croyances …
Ils restent profondément attachés à la croyance en « Enkai », leur dieu unique, créateur et protecteur. Dans la communauté, le rôle du « laibon », le guérisseur et leader spirituel, est essentiel. Il dirige les cérémonies religieuses, interprète les volontés divines et joue un rôle de médiateur dans les conflits. Le bétail reste le principal facteur économique de la société Maasai. Loin de n’être qu’une ressource matérielle, le bétail reste également un élément symbolique essentiel dans les rituels et les échanges sociaux, comme dans les dotations lors des mariages.
Et quand bien même que les Maasai soient un peuple d’éleveurs, la viande ne fait pas partie intégrante de leur alimentation au quotidien. Elle est généralement réservée aux grandes occasions et aux cérémonies. Lorsqu’un animal est abattu, la découpe suit un rituel précis et chaque partie de l’animal est attribuée à un groupe spécifique de personnes. Les abats et la tête sont souvent rôtis, tandis que les yeux, le cœur et le foie sont parfois consommés crus.
« Les Maasai boivent-ils vraiment le sang des vaches ? » Oui, mais pas quotidiennement. Le sang est principalement prélevé lors des cérémonies, à l’aide d’arcs, ou bien pour renforcer une personne affaiblie par la maladie ou la fatigue.
La langue Maa reste un vecteur vital de la culture Maasai. La transmission orale, qui a joué un rôle majeur dans la préservation de l’histoire et des traditions Maasai, demeure un lien précieux pour Aron, même dans le cadre urbain de Nairobi.
Francis T.