La cité Cefal est située à Bingerville juste derrière le quartier Adjamé Bingerville après les cités Ital et impôts, en partant de BINGERVILLE à Bregbo. Habitée il y a plus de deux ans, elle est constituée de villas basses de 4 et 3 pièces. Le calme olympien qui règne dans cette cité isolée de la commune de Bingerville, contraste d’avec les conditions de vie déplorables. Entre autres les interruptions fréquentes de l’alimentation en eau courante, les délestages intempestifs et les difficultés de déplacement des populations. Concernant la raréfaction en eau potable, elle peut s’étendre sur une période allant de 3 jours à une semaine.
Pendant ces périodes, les habitants sont obligés de bourse délier pour pouvoir s’approvisionner en eau. Quand la providence les visite relativement à cette denrée rare à cefal, ce n’est que rarement dans la journée et tardivement dans la nuit, qu’ils peuvent en disposer. Comme si cela ne suffisait pas, cette cité est aussi en proie à des délestages récurrents. Lesquels ne se font pas rares et dont les survenances concordent souvent avec les ruptures en alimentation d’eau potable. Ils durent souvent 12h ou plus et plongent la cité dans l’obscurité totale la nuit tombée. Combien de fois n’avons-nous pas écouté les jérémiades des infortunés habitants qui semblent livrés à leur triste sort ?
Comme si cela ne suffisait pas, les délestages ne sont pas sans conséquences. Ils sont la cause de dommages incalculables : les vols, les dégâts matériels … Le comble, ce sont les difficultés de déplacement. L’enclavement aidant, il est difficile de quitter cefal pour rallier le centre de la commune de Bingerville. Les étudiants ainsi que les travailleurs qui sortent tôt les matins (5h) sont obligés de se fier à la providence divine pour pouvoir se rendre à leurs destinations respectives. Ils devront alors compter sur la mansuétude des habitants véhiculés ou espérer qu’un conducteur de taxi à trois roues ou de taxi à compteur se hasarde dans la cité. Ce qui n’est même pas évident ! Et là encore, ils ne sont pas sortis de l’auberge ! Le prix du transport -qui n’est accessible qu’à une seule gare- est élevé tant pour le transport en commun (200 ou 300 FCFA) que pour le transport individuel (1000 ou 1500 FCFA). Petite moralité de l’histoire, cefal est somme toute, un paradis infernal.
G.K [Stagiaire]