Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre de l’Agriculture et du Développement rural depuis sa nomination, comme « Hamed l’éléphant », est en train de commettre des « dégâts », dans la gestion de l’agriculture en Côte d’Ivoire. Immersion dans le royaume d’Adjoumani pour en ressortir quelques de ses hauts faits !
L’épée de Damoclès sur les agents
Avec le ministre Adjoumani, c’est une gestion de fait dans ces cabinets qui ne repose sur aucun critère administratif car, d’après son slogan, « celui qui a le pouvoir exercice le pouvoir ». Au ministère de l’Agriculture, les postes les plus importants ou Directions centrales sont occupés par des personnes de la région d’Adjoumani Kobenan Kouassi, ministre de l’Agriculture :
Direction générale de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire : Adjoumani Koffi ;
Direction de la Protection des végétaux, du contrôle et de la qualité : Mme Aman Koko;
Direction des Organisations professionnelles agricoles : Kouassi Kouakou André;
Direction juridique : Dr. Fry Kouamé André;
Chef de service de l’Inspection phytosanitaires du port d’Abidjan : Mme Fatoumata Ouattara;
Direction des ressources humaines : Atta Kouamé François.
La plupart de son personnel est enseignant, donc des personnes non qualifiées pour lesdits postes, au profit des ingénieurs agronomes, des techniciens et et techniciens supérieurs en Agronomie.
Pis, de nombreux agents qui exercent au ministère sans le statut de fonctionnaires ou agents de l’Etat, sont rémunérés par une caisse noire alimentée par la spoliation des heures supplémentaires dont devraient bénéficier les agents fonctionnaires méritants. Une caisse noire également alimentée par des actes tarifés payés par des usagers (exportateurs, transitaires, importateurs …) Les rubriques concernées , sont les suivantes : frais d’agrément pour applicateurs phytosanitaires, taxes d’enlèvement de produits importés, autorisation d’exportation et d’importation, autorisation spéciale pour l’importation de riz, sondage, analyse et suivi d’empotage de café, cacao, contrôle pour l’exportation de masse de cacao… Aucune Rouble de cette manne financière, n’atterrit dans les caisses de l’Etat. A travers ces Directeurs centraux acquis à sa cause, il fait planer à longueur de journée l’épée de Damoclès sur tous les agents pour pouvoir exercer son pouvoir, comme si l’on était à l’époque de Genghis Khan, le barbare : menace de mutation, suspension de salaires, révocation de fonctions …
Les services d’Inspection phytosanitaire
Les services des inspections phytosanitaires d’Abidjan et de San-Pedro sont les portes d’entrées et de sorties des produits d’origine végétale destinés à l’exportation et à l’importation. Tout le système technique mis en place depuis les indépendances est chamboulé en vue de « spolier toutes les heures supplémentaires des agents. » Tous les actes taxés sont détournés au profit d’une caisse noire pour payer les salaires faramineux à des agents non fonctionnaires et non reconnus par l’Etat ivoirien.
L’affaiblissement flagrant et manifeste des différents services d’inspection phytosanitaire.
Il existe 3 services d’inspection phytosanitaires en Côte d’Ivoire : Port de San Pedro, Port d’Abidjan et l’aéroport international d’Abidjan. Ces 3 services dépendent de la Direction de la protection des végétaux, du contrôle et de la qualité du ministère de l’Agriculture et sont chargés de contrôler l’état sanitaire des produits d’origine végétale destinés à l’importation et à l’exportation. Ces 3 services constituent indéniablement les portes de sortie et d’entrée de tous les produits agricoles. Ils certifient l’état sanitaire des produits : cacao, café, riz, hévéa coton etc. A ce titre les agents habiletés à réaliser ces travaux prêtent serment et sont des ingénieurs et techniciens. Les agents travaillent officiellement de 7H30 à 13h0 et de 14h à 16h30. A la demande des exportateurs ou transitaires, les agents travaillent en dehors de ces heures, les samedis, dimanches ou jours fériés pour satisfaire leurs demandes et en retour ces agents des inspections, se voient octroyer des heures extra légales. Ces heures supplémentaires reviennent de plein droit aux agents.
Mais à son arrivée, l’« Administration Adjoumani » réclame 60% des heures supplémentaires et en retrocède 40 %, aux agents. Ceci se passe au ports de San Pedro. Les agents qui ont tenté de donner de la voix ont été mutés manu militari, avec menace de suspension. Ce sont entre 20 à 50 millions F CFA par mois qui atterrissent dans les poches de quelques individus du cabinet via la spoliation des heures supplémentaires des agents des 03 inspections. Et cela, non comprises des taxes fictives qui ne sont jamais arrivées dans les caisses de l’Etat et qui constituent des charges supplémentaires pour les exportateurs. Un courrier dont enquetemedia.org a reçu copie a été adressé à la Grande mediature à cet effet en 2020. Mais cela n’a aucunement freiné celui qui se fait appeler l’éléphant du Zanzan, dans son élan d’appétit pantagruélique. Kobenan Kouassi Adjoumani a poussé l’outrecuidance jusqu’à muter 05 agents et en introduire plus de 10 , en remplacement.
Pas de budget de fonctionnement …
Un service aussi important n’a jamais bénéficié d’un budget de fonctionnement. Tout le mobilier, les ordinateurs, fournitures de bureaux, sont pris en charge par les heures supplémentaires des agents. La qualité du travail dans les services de l’Inspection est sérieusement menacée par les agissements malveillants et malhonnêtes du cabinet ministériel. Alors que c’est le seul service garant de la qualité sanitaire des produits agricoles destinés à l’exportation et à l’importation. Ces produits à destination des pays étrangers subissent dans la pratique une inspection phytosanitaire et quand le produit est infesté, il est signifié à l’Etat Côte d’Ivoire qui dans ce cas, les intercepte . Quand ils excèdent un seuil de tolérance, les produits risquent d’être sous embargo. Raison pour laquelle l’agent est assermenté pour plus de rigueur et motivé par ces heures supplémentaires payées par les exportateurs et importateurs.
Cependant, l’Etat n’a jamais daigné octroyer un statut particulier à ces agents. Si les services jusqu’alors fonctionnaient normalement malgré ces insuffisances décriées, Kobenan Kouassi Adjoumani est arrivé pour tout détruire. Cerise sur le cadeau, récemment au Salon de l’Agriculture de Paris (SIA 2022), le Conseil régional du Gontougo a été mis sur la liste des participants à Paris en lieu et place des ingénieurs et autres techniciens aux frais de l’Etat. On pourrait simplement écrire un livre intitulé “si la gestion d’Adjoumani nous était contée “, avec de telles frasques!
LA REDAC’