L’Etat ivoirien a fixé son budget à 10.000 milliards de FCFA. Pour arriver à l’équilibrer en dépenses et en recettes, toutes les trouvailles sont bonnes pour renflouer les caisses : nouvelle annexe fiscale qui étreint les petites entreprises, nouvelles impositions, augmentation du prix du carburant… Mais paradoxe il y’a un secteur qui glane beaucoup d’argent, mais que notre cher président semble -ou feint- royalement ignorer. A dessein ?
Les syndicats imposent sans être imposés !
Eh bien, c’est le secteur du syndicat des transports. Nos très chers syndicalistes agissent impunément, jusqu’à trouver des astuces pour émerger dans leur métier. Plus d’un passager qui a emprunté les mini-cars de transport en commun communément appelés ‘’Gbaka’’ à partir de la gare sise en face de la Gendarmerie du camp Agban à Williamsville en partance pour Bingerville, peuvent en témoigner. C’est que depuis le mois d’avril, plus rien ne se passe comme avant. Une rigueur dans le recouvrement et la traçabilité des recettes des syndicalistes est instaurée. Désormais tout passager en direction de Bingerville se doit de prendre un ticket, après acquittement du transport. Et c’est avec ce ticket qu’il peut accéder à l’engin.
Les prix varient selon que vous descendez en cours de route, ou pas. Et quand vous vous rendez à Bingerville, le tarif autrefois de 300 et qui a grimpé à 400 FCFA, a pris un peu d’allant pour se stabiliser à 500 FCFA. C’est qu’il faut payer les travailleurs d’astreinte qui passent leur journée dans le box à servir les tickets aux clients. Aussi, cela permet de prélever directement à la source le conducteur de la voiture, au profit du syndicat. Et tenez-vous bien, le conducteur et son apprenti ont une parade pour ne pas se faire gruger par un client qui paierait 300 FCFA pour descendre en cours de route, alors qu’il se rend à Bingerville. Dès le carrefour d’une école internationale après le carrefour ‘’Nouveau Goudron’’, le tarif passe à 500 FCFA. Vous êtes donc sommés de montrer votre ticket avec ce montant inscrit là-dessus, ou tout simplement, vous acquitter des 200 FCFA restants.
Pour Yopougon tarif unique de 300 FCFA
Quand vous vous rendez à Yopougon, tarif unique, 300 fcfa. Et là encore, vous payez un ticket, avant d’accéder au camion. 300 fcfa jusqu’à votre destination et si vous voulez aller au delà, c’est une autre paire de manches. Le ticket est produit automatiquement avec une machine conçue pour. Avant le départ de l’engin le conducteur ou son apprenti récupère tous les tickets des passagers assis dans sa voiture et va se faire payer à la caisse, avant d’effectuer son voyage. Les bons comptes sont faits, les taxes du syndicat directement prélevées.
Et dire que l’Etat via son fisc qui étrangle les opérateurs Économiques, pourrait se renflouer les caisses et laisser souffler les pauvres ivoiriens, en lorgnant dans ce secteur dont la manne financière engrangée loin de profiter à tous, atterrit dans des poches qu’elles huilent allégrement et impunément !
LA RÉDACTION