Le phénomène des paris sportifs connaît une explosion en Côte d’Ivoire, attirant l’attention des jeunes et suscitant des interrogations quant à sa régulation. Les plateformes comme Betclic, Megapari, 1xbet, 888starz, Premier Bet, 1win, Paripesa, et Melbet se sont imposées comme des acteurs majeurs sur le marché. Or, derrière cette façade attrayante se cache un monde complexe, où les dangers liés aux paris sportifs menacent la stabilité financière et psychologique des parieurs, en particulier les plus jeunes.
La montée en flèche des investissements
La Côte d’Ivoire fait partie d’un phénomène continental : en 2023, selon un rapport de Bloomberg, la jeunesse africaine a investi plus de 1561 milliards de FCFA dans les paris sportifs. Cette somme astronomique illustre l’engouement pour ce type de jeux, mais soulève aussi des inquiétudes quant à la capacité de la Loterie Nationale de Côte d’Ivoire (Lonaci) à réguler ce secteur.
La Lonaci a été désignée par le gouvernement ivoirien comme l’autorité en charge de la régulation des jeux de hasard et de l’octroi des licences aux bookmakers. À la lumière de cet immense flux financier, il est légitime de s’interroger : la Lonaci joue-t-elle réellement son rôle de régulation ? Lors d’une récente annonce au Palais de la Culture de Treichville le 21 février 2024, M. Dramane Coulibaly a fixé un ambitieux objectif commercial de 545 milliards de FCFA pour l’exercice 2024. Cela met en exergue l’importance croissante de ce secteur dans l’économie ivoirienne, mais aussi la nécessité d’une régulation stricte pour protéger les parieurs.
Les dangers émergents du phénomène
Escroqueries et fraudes. L’un des plus grands dangers des paris sportifs en Côte d’Ivoire réside dans l’absence de régulations adéquates sur certaines plateformes. Ce manque de contrôle expose les parieurs ivoiriens à des risques d’arnaque. De nombreuses histoires circulent sur des escroqueries orchestrées par des bookmakers non licenciés, qui disparaissent avec les mises des joueurs sans laisser de trace. Selon des informations non vérifiées, près de 30% des parieurs pourraient être victimes d’escroqueries sur des sites non régulés.
Problèmes financiers. Le pari sportif, perçu comme une opportunité d’enrichissement, engendre souvent des conséquences financières désastreuses. De nombreux jeunes se trouvent piégés dans un cycle d’endettement, alors qu’ils tentent de récupérer leurs pertes. Près de 40% des jeunes adultes engagés dans des paris sportifs admettent avoir contracté des dettes pour continuer à parier, créant ainsi un cercle vicieux difficile à briser.
Bien que le pari sportif puisse présenter des opportunités économiques intéressantes pour la Côte d’Ivoire, il est crucial de ne pas perdre de vue les dangers qui l’accompagnent. La responsabilité incombe à la Lonaci d’instaurer des régulations vigoureuses pour protéger les parieurs contre les risques d’escroquerie et d’endettement. Pour sécuriser l’avenir du jeu en Côte d’Ivoire, une action rapide et efficace est indispensable. Il en va de la santé financière, mais également psychologique, de la jeunesse ivoirienne.
LA REDAC