Depuis l’apparition des premiers cas Covid-19, les autorités ont essayé tant bien que mal de gérer la pandémie à « l’ivoirienne ».
Nous avons connu la quarantaine à l’INJS. Les plus nantis lançaient des appels et rentraient chez eux. D’autres se sont conformés à l’astreinte et n’avaient rien mangé depuis la veille, et la bouche pleine, étaient assis sur une chaise… par terre.
Nous avons eu des morts et des décès !
Malgré cela, le premier des ivoiriens, devant les caméras s’écria : « ON S’EN FOUT DE CORONA ».
La communication des chiffres, des images est très contrôlée. Cependant, des malades, il y en à foison. Mais les sceptiques aussi font des vidéos, de la propagande, au début pour dire que c’est une maladie des blancs, maintenant, pour dissuader les uns et les autres de se vacciner.
Pendant ce temps, un nombre indéfini de décès se fait jour. Une maladie dite inconnue, tue avec minutie.
Aristide était un jeune cadre dynamique. Il était allé rendre visite à sa famille à Angré. Il se sentait nauséeux avec des céphalées. Il demande du Doliprane qu’il avale rapidement et prend congé de ses parents. Il rentre chez lui. Sans appétit, il rejoint le lit. Aux environs de 23h, il brûle. Sa compagne le conduit à une clinique. Les premières constatations font état d’un état palustre. On lui place un ballon. 1h plus tard, il est victime d’une embolie pulmonaire, il suffoque et a du mal à respirer. Le médecin de garde a des doutes et lui fait un prélèvement nasal.
Lorsqu’apparait les résultats, Aristide est déclaré positif à la Covid-19. Il mourra les 15mn suivante.
Paix à son âme. Il n’avait que 36ans.
Marcelline était une femme âgée. La soixantaine à peine, elle vivait sa retraite auprès de son époux. Elle avait préparé avec engouement le mariage de son fils qui est venu de l’hexagone pour se marier. Tata Marcelline a ressenti une forte migraine une semaine avant les noces. C’est un petit palu, pensait-on. On lui administre des décoctions traditionnelles habituellement vainqueur de la malaria. Son état était stable durant la semaine. Puis soudain, elle s’est mise à suffoquer. Admise aux urgences, elle n’a pas eu la chance d’être examinée par un médecin.
Pour l’établissement du certificat de non contamination, elle est déclarée positive à la Covid-19. Précision, son fils l’avait faite tester 3 jours auparavant pour s’assurer qu’elle n’était pas contaminée. Elle était négative. Paix à son âme et courage à toi Éloge.
La mère de Yenega se sentait très affaibli. Il décide de la conduire au Chu d’Angré. Elle ne fait aucune fièvre mais se plaint de terribles maux de tête. La prise des constantes ne révèle rien d’anormal : la tension et le pouls sont normaux. Un test Covid-19 lui est pratiqué et dans l’attente des résultats, Il est remis une ordonnance au fils très inquiet qui sait sa mère très forte, mais ne la reconnaît pas. Voulant se pencher sur elle pour lui dire qu’il part chercher des médicaments, elle s’agrippe soudainement à lui et en ouvrant la bouche, elle lui crache du sang. Les infirmières et médecins accourent. On essaie de la ranimer. Elle est maintenue un tant soit peu en vie. Mais les céphalées sont de plus en plus horribles. Quand arrivent les résultats du test, elle est déclarée négative.
Au petit matin, Yenega qui s’était un tout petit peu endormi quand sa mère avait pu être calmée, se réveille et découvre sa vaillante mère partie pour l’au-delà.
A l’analyse pour le certificat de non contamination, sa mère est découverte positive à la Covid-19.
Plusieurs cas nous ont été signalés et relatés à Abidjan et suite à mon annonce d’hier jeudi 26 août, des cas pareils ont été découverts à Yamoussoukro, Daloa et Bouaké.
De quoi s’agit-il ?
Nous avons exposé le cas à la représentation en terre ivoirienne de l’institut John Hopkins sise aux 2 plateaux 8ème tranche.
Sous le couvert de l’anonymat, et pour des raisons protocolaires, il nous a été confirmé que ceci ressemble à une mutation du virus de la Covid-19. En français facile, il s’agit d’un variant dont le développement est sujet au facteur tropical et us et coutume. Pour notre expert consulté, l’institut pasteur est bien informé et voudrait s’assurer du risque réel avant de faire une annonce.
Pour une scientifique de NOVAVAX jointe cet après-midi au téléphone, tous les symptômes décrits ne font l’objet d’aucun doute sur ce qu’on pourrait appeler : « THE IVORIAN VARIANT. »
LA REDAC