L’usine de coton de la Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles (CIDT) fait vivre l’enfer aux riverains pour son opération d’égrenage à Mankono. En effet, l’égrenage consiste à détacher mécaniquement les capsules du cotonnier, en séparant la fibre de la graine. C’est un procédé sec et mécanique, générateur de nuisances acoustiques et de poussières importantes nuisibles pour la Santé.
Dans les usines modernes, si les rejets de poussière peuvent être limités grâce à des systèmes d’aération et de filtrage, le port d’une protection acoustique individuelle reste indispensable. A Mankono, 455 Km d’Abidjan, nous sommes loin d’une usine moderne. La nuit, l’air est irrespirable avec une poussière de coton inégalée. Une situation qui dure 5 (cinq) mois sur l’année.
Et le tout au nez et à la barbe de la préfecture. D’ailleurs, le gros camion devant le mur jaune dans l’attente de son déchargement est stationné devant la préfecture de Mankono.
Le coton est une culture de rente prédominante pour de nombreux pays francophones d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale, fournissant un revenu à plus de 3,5 millions d’agriculteurs et à leurs familles, dont 17% de femmes. Les pays d’Afrique subsaharienne exportent plus de 90% du coton fibre brut qu’ils produisent, pour un revenu d’environ 15,5 milliards de dollars EU en 2018, soit plus de 1,5 million de tonnes métriques de fibre.
LA REDAC’