C’est un véritable pugilat qui a lieu entre les responsables de centre de santé urbain (CSU) sis à la Riviera Palmeraie. Mr Kouao l’ex PCA qui se dit jusqu’à ce jour gestionnaire légal, affirme que M. Sérikpa– gestionnaire intérimaire- qui aurait usé de subterfuges pour désormais en voir les rênes, est un gestionnaire de fait. Au grand bonheur des malades ?
L’AG de tous les dangers
Le 31 juillet 2021, se tient l’AG du Centre de santé urbain (CSU) de la Riviera Palmeraie. A la suite de ladite AG, M. Kouao aurait été réélu, mais M. Sérikpa le président du conseil de veille et de surveillance, a critiqué ladite élection au motif qu’elle s’est tenue dans l’illégalité. Selon lui donc, «… L’Inspecteur général de la Santé s’est ingéré directement en influençant le président du bureau de séance, lui demandant de valider la candidature de M. Kouao. Alors qu’il ne remplit pas les conditions. Dans ses dossiers, il n’avait pas le diplôme du Bac +3 exigé et les documents qu’il avait fournis ne portaient pas son nom, mais plutôt celui de sa concubine. Le bureau de séance a constaté que sur 250 personnes, il n’y’a eu que 144 qui ont émargé pour le vote. Mais dans les urnes ce sont plus de 164 bulletins qui ont été dénombrés. Il y’a donc eu bourrage d’urne. Outre ce fait, l’Inspecteur général demande que l’on n’inscrive pas dans le rapport que M. Kouao n’a pas le Bac +3. Cela a amené le président du bureau de séance et son accesseur à quitter la salle…Maintenant, nous contestons cette élection. » Bien avant cette AG, M. Sérikpa a dénoncé un trou de mauvaise gestion de 239 millions de FCFA révélé selon lui, par un cabinet d’audit. S’en suit une plainte à la justice et le 17 aout 2021, une décision de justice indique « ordonnons la suspension du Conseil d’administration de l’AGSPALM du CSU COM PALMERAIE présidé par M. Koua AkouaFrancis ;
Désignons le Conseil de Veille et de Surveillance pour le suppléer jusqu’à ce que le Tribunal vide sa saisine sur l’action en annulation de l’AG du 31 juillet 2021 ». Fin du premier épisode avec M. Kouao déchu et Mr Sérikpa, vainqueur !
Petit rappel : M. Kouao, administrateur jusqu’en 2021.
Petit rappel de la discorde entre ces deux responsables ! M. Kouao a pris la direction le 17 Juin 2017 du CSU de la Riviera Palmeraie, suite à sonélection au cours de l’AG Ordinaire élective du 13 Mars 2017.
Il affirme avoir eu des difficultés à travailler et n’a véritablement démarré sa mission, qu’en 2018. Et indique l’avoir d’un état piteux, remis à neuf, tout en y exécutant des travaux titanesques pour la transformer en une clinique moderne.
Et de se targuer qu’en Juin 2021, ce CSU sous sa houlette, a même été primée par la jeune chambre des lagunes comme « meilleur centre de sante à base communautaire de la commune de Cocody .»
En trois ans et avec le travail abattu, son mandat est renouvelé. Le lieu de lutter contre la fraude en ouvrant un système de guichet unique et informatisé ; lequel permettait dans un premier temps de centraliser les entrées et ensuite de transférer toutes ces données au gestionnaire et au comptable. Entrainant donc une traçabilité des entrées et des sorties de caisse.
Un détournement ?
Selon M. Kouao, M. Sérikpa ne lui donnait pas les coudées franches pour travailler et voulait être le destinataire de toutes les entrées, en priorité.
Depuis 2020 donc, M. Kouao est accusé dans une affaire de détournement de deux cent-cinquante millions (250 000 000) FCFA.
Des ex-gestionnaires du CSU portent plainte contre M. Kouao, devant le procureur et une enquête a été ouverte. Laquelle tarderait jusqu’à ce jour, à livrer ses conclusions.
Le 10 Janvier 2021, un autre haut ( !?) fait. Le CSU aurait été victime d’un cambriolage précisément aubureau de la gestionnaire et du comptable. Mr SERIKPA le président du conseil de veille et de surveillance, porte une nouvelle plainte devant le procureur en accusant M. Tanoh et son équipe de détournement déguisé. Portant sur un montant maximum de 12 millions de FCFA. Ainsi que de plusieurs méfaits éventuels commis, pendant sa gestion. Pour se dédouaner, M. Kouao affirme que«depuis 2018, nous payons les encours et nous avons négocié avec la CNPS pour payer un minimum mensuel en attendant de recevoir le montant des redevances pour solder nos dettes à la CNPS.
Si en 3 ans nos dettes envers la CNPS sont passées seulement de 25 000 000 FCFA à 26 000 000 FCFA y compris les pénalités, c’est qu’un effort a été fait. »M. Sérikpa lui, ne l’entend pas dette oreille !
M. Kouao a donc décidé de passer à l’offensive pour porter l’estocade à celui qui l’aurait empêché de diriger : « Quand il déclare 8 000 000 FCFA de recette/semaine, il sait très bien que ce montant constitue une recette brute, et que le laboratoire et le cabinet dentaire ont déjà 70% de ce montant. Ensuite, le prescripteur et les radiologues (échographes) ont leur part qu’il refuse de payer. Il trompe donc l’opinion, il fait du faux. Monsieur SERIKPA m’accuse de détournement, et pourtant il facture un petit paquet de stylo (bic) vendu à 3 000 FCFA ou 3 500 FCFA maximum à 8 000 FCFA. Le paquet de 12 chemises à rabat de 3 000 FCFA à 3 500 FCFA est facturé à 10 000 FCFA à la trésorerie du centre de santé. Le registre quadrillé de 12 mains qui coût 12 000 FCFA, il le facture à 24 000 FCFA. Mr SERIKPA fait donc du centre de santé son lieu de commerce. C’est lui donc le voleur qui surfacture tout d’au moins 200% ».
Véritable cacophonie !
Mr SERIKPA prétend qu’il a désormais les rênes du CSU après une AG du 31 juillet 2021, et suite à une décision de justice. M. Kouao quant à lui, affirme que cette AG n’est pas allée à son terme. Véritable cacophonie ! Selon M. Kouao donc, «il n’a jamais été élu par l’Assemblée générale en tant que président de conseil ; d’ailleurs l’AG à laquelle il fait allusion n’était pas allée à son terme, donc il n’y a jamais eu d’élection pour cet organe car ce n’est pas un organe électif : le Président du conseil de veille n’est pas élu en AG. Les textes sont clairs. Le Conseil de veille n’est pas l’organe suprême de notre Association, comme le prétend M. Serikpa devant la presse… » Pour dire vrai après les bisbilles entre ces deux antagonistes et une AG bâclée, la justice a décidé de confier les rênes de gestion provisoire du CSU à M. Sérikpa qui a une telle qualité conférée par voie de justice, et non par AG. Et qui se comporterait en véritable maître tout puissant du CSU en ne s’en tenant pas seulement à une administration du Centre, mais en allant jusqu’à licencier des employés et procéder à la construction de gros œuvres. A la justice donc de vider sa saisine sur l’action en annulation de l’AG pour une nouvelle Ag ou sa validation éventuelle, pour le retour du calme au CSU Riviéra Palmeraie. Au grand bonheur des malades !
LA REDACTION