La Convention de la société civile ivoirienne via son coordonnateur général M. Kouma, file du mauvais coton, en ce moment.
De la rotation, base de dévolution à la CSCI
La Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) a été créée en 2005. Elle regroupe plus de 180 organisations. Sa gouvernance repose sur une rotation entre ses différentes entités, pour un mandat de 03 ans non renouvelable. Il s’agit d’une rotation entre ses quatre (4) piliers que sont les organisations non Gouvernementales (ONG), les organisations professionnelles, les organisations syndicales et les organisations religieuses. Depuis sa création et jusqu’à ce jour, ont respectivement dirigé la CSCI :
Pour le compte des ONG, Dr NGOUAN Patrick de la Ligue ivoirienne des Droits de l’Homme (LIDHO) de 2006 à 2012 ;
Pour le compte des organisations professionnelles (avocats, pharmaciens, médecins), Dr KOUAME Christophe de l’ Union nationale ivoirienne des professions liberales (UNIPL), de 2012 à 2015 ;
Pour le compte des syndicats, Mme Helene GNIONSAHE de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI), de 2015 à 2018 ;
Pour le compte des confessions religieuses, M. Mahamadou KOUMA des confessions religieuses CNI, du 12 janvier 2019 au 12 janvier 2022 (fin de mandat). Il faut remarquer qu’à la fin de tous ces mandats sus-cités, il a toujours été difficile pour ces responsables de laisser le tabouret. Tellement la moisson abondait. Et dire que c’est cette société civile voudrait servir d’exemple à une classe politique dont la gouvernance est aussi calamiteuse que possible!
Mahamadou Kouma pris la main dans le sac.
A la CSCI, chacun des 4 piliers assure la gouvernance de façon rotative. Le mandat des confessions religieuses (12 janvier 2019 – 12 janvier 2022) met fin au premier cycle de gouvernance par rotation qui a duré 16 ans. Logiquement c’est au tour des Organisations non gouvernementales (ONGs) que revient la gouvernance pour commencer le nouveau cycle.
Le coordonnateur sortant, M. Mahamadou KOUMA, qui a dirigé la CSCI pendant 03 ans pour le compte des confessions religieuses refuserait de partir alors que son mandat a pris fin depuis le 12 janvier 2022. Pour ce faire, il s’est octroyé 06 mois pour prolonger son mandat en s’appuyant sur l’article 36 de la charte de la CSCI, brulant tout protocole et ignorant le courrier de rappel de fin de mandat à lui adressé par le Conseil d’Administration. Malgré que le délai de 06 mois soit échu, M. Mahamadou KOUMA organise des activités au compte de la CSCI parmi lesquelles des réformes institutionnelles qu’il taille sur mesure à l’effet de se maintenir à la tête de cette faîtière et se donner autant de mandats que possible. Passant ainsi outre les recommandations de la commission 1 de l’atelier de reflexion sur le theme : “Appropriation de la strategie de mobilisation des ressources internes pour une CSCI independante, credible et efficace” qui l’avait d’ailleurs mis en minorité face à ses aspirations gargantuesques. Encore que les reformes dont il est question doivent se faire dans un cadre légal et non hors mandat. Alors qu’il est bel et bien hors-mandat!
Un faux PV d’AG fictive pour forcer la main
Depuis le 12 janvier 2022, date à laquelle le mandat de M KOUMA Mahamadou a pris fin, ce dernier ne cesse de faire ce qu’il ne faille pas. Pour preuve, la transmission d’un procès-verbal d’Assemblée Générale Extraordinaire illégale transmis aux organisations membres, et ce, malgré la décision de son pilier, les religieux, qui lui demandent de laisser les rênes de la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI).
En effet, ce rapport envoyé le 24 août 2022 aux organisations membres, souffrirait de plusieurs incongruités. Tout d’abord, un Vice de procédure : en effet lors d’une Assemblée Générale, le quorum est vérifié avant l’entame des travaux. Ce qui n’a pas été le cas pour cette AGE fictive. Puisque selon le courrier d’invitation à ladite grande messe de contournement des textes, chaque organisation devait être représentée par deux (02) personnes. Ce quorum n ‘aurait pu donc être atteint. Du faux qui serait attesté par le fait qu’aucune liste de présence n’a été attachée audit rapport.
Un PV qui a aussi « volontairement » oublié de mentionner l’insécurité sur les lieux de l’assemblée avec la présence de loubards dont certains avaient des armes à feu. Aussi , à l’Assemblée Générale, il a été posé un préalable relatif au caractère illégal de l’assemblée, celle-ci étant convoquée 6 mois après la fin du mandat de M. KOUMA, faisant de celui-ci un ex Coordonnateur. Encore que tout le processus de convocation de cette assemblée ne répondait pas aux Statuts et Règlement Intérieur de la CSCI. Extraordinairement le Procès-Verbal envoyé par M. KOUMA stipule que le préalable a été levé par l’assemblée. Or, le préalable ne peut être levé que par celui qui l’a posé. Ce qui n’a pas été le cas, au vu de nos investigations . Le Procès-Verbal ne mentionne pas que suite aux observations sur l’illégalité de cette assemblée, certaines organisations ont soutenu le préalable posé et ont quitté la salle en guise de protestation. Enfin, avant cette assemblée, trois commissions avaient été mises en place et les rapports des travaux existent. Ceux-ci n’ont pas été pris en compte, mais un rapport de synthèse venu d’outre manigance a été proposé pour validation avec des modalités contraires aux textes de la CSCI. De ce fait, ce document sorti de nulle part ne saurait régir le fonctionnement de la CSCI. Pour sauver les meubles donc et comme en démocratie, il faille tout simplement selon une certaine dissidente appelée « Sauvons la CSCI », opérer pour: Le retrait du projet de réforme édité par M. Mahamadou KOUMA.
La convocation de l’Assemblée Générale Elective conformément aux textes en vigueur. Une fois Mahamadou Kouma défait et les textes respectés, ne connaîtront nous pas une énième crise de la part decdissidents qui voient la paille dans les yeux de M. Kouma et non’la poutre dans les leurs!?
LA REDACTION