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Education nationale-Enseignants contractuels/Des pécules ou per diems jusqu’en 2023 !

Le gouvernement ivoirien dans le souci de recruter des enseignants mais avec peu de moyens, a trouvé une parade astucieuse : le statut d’enseignants contractuels, qui peinent à se voir intégrer !

Petit genèse de ce concept

Les enseignants contractuels avaient été recrutés en 2019 dans le cadre du programme social (PSGOUV2019), pour une durée de 2 ans. Ce recrutement exceptionnel concernait : – 5300 instituteurs Adjoints qui devaient être rémunérés à 100.000 frs /mois ;

– 3000 professeurs de collège (PC) à 125000 frs par  Mois ; et 

– 2000 professeurs de Lycée (PL) à 150.000 frs le mois. Soit 10300 personnes.

Dès le départ, aucun choix n’a été laissé à ces enseignants,  pour la plupart des pères et mères de familles.  Pour leur affection, leur avis n’a pas compté.  Ils ont été affectés diront les autorités, selon les besoins en effectifs à combler. L’affectation effectuée et la première prise de service faite, c’est désormais la croix et la bannière pour avoir le fruit de ses efforts.  L’Etat n’a jamais été ponctuel ni régulier dans le payement de leur pécule.  Comme s’ils étaient des ouvriers payés à la tâche ! De plus une Banque, la Banque Populaire ( BP) a été imposée à tout le monde. Pour quelle raison ? Seul le ministère de l’Education nationale pourra répondre…  Ainsi donc à chaque fois qu’un virement a été fait, les enseignants n’ont jamais compris le mécanisme par lequel ils étaient virés. Eh bien c’est simple, ils ont fourni des documents aux différentes banques et sont virés mensuellement sur ces états. Mais ça s’arrête là, point d’autres commerces avec ces établissements financiers ! Durant les deux ans, ces enseignants ont donc vécu entre calvaire, angoisse et humiliation carse nourrir convenablement, payer ses factures, le transport, le loyer, ce n’est pas du tout facile !  Avec ces pécules qui suintent comme des goûtes d’eau d’un robinet !

Après les 2 ans, rebelote ( ? !)

Vers la fin du contrat des 2 ans, le 27 juillet 2021, les enseignants contractuels sont appelés à fournir des dossiers pour leur intégration à la Fonction publique et selon un programme de dépôt.

Ainsi, tous, de tous les recoins du pays, se rendent à Abidjan pour le dépôt effectif des dossiers qui a pris fin le 23 Août 2021 dernier. 
Après cet épisode, les contractuels pensent être à la fin de leurs souffrances.  La raison, une note circulaire produite, stipule que le contrat prend fin le 30 septembre et qu’après ce délai, ces enseignants devraient rester à leurs postes en attendant leur intégration. Après cette note circulaire jusqu’aujourd’hui, ils n’ont plus reçu d’informations officielles.  Comme si l’on était dans un bois sacré où seuls ceux rompus aux pratiques ésotériques pouvaient entrevoir la suite des évènements !
Curieusement pendant que le contrat est officiellement terminé, les contractuels reçoivent de septembre à Mars 3 Mois de virement selon les termes du contrat (100000 frs pour les IA, 125000 pour les PC et 150.000 pour les PL). Le décret que les rumeurs avaient annoncé prêt, n’est toujours pas signé.  Les Banques qu’ils approchent pour les soutenir disent ne pouvoir le faire sans la signature du décret.  C’est mieux que rien, non ? L’un d’entre eux joint par enquetemedia pour en savoir davantage, n’en sait pas plus que nous. Néanmoins, il nous conte la ritournelle habituelle apprise de cœur par ses collègues, et lui. C’est qu’ «à la fin des deux ans de contrat Zadi Gnagna le présent de la plateforme des organisations professionnelles de la Fonction publique a rencontré notre ministre de tutelle Koné Mariétou. Elle a rassuré sur le fait que les dossiers des enseignants concernés ont été transmis à la Fonction publique. Entre temps, il a été convenu de continuer à donner notre pécule. » En effet au sortir de l’audience avec la ministre Mariétou Koné, Théodore Gnagna Zadi affirmait «le dossier se trouve actuellement au niveau de la prise du décret d’intégration par la Fonction publique pour régulariser la situation de ces fonctionnaires. Nous avons souhaité que dans l’attente, les salaires de ces camarades continuent d’être payés. Mme Mariatous’est engagée à être notre avocate auprès du gouvernement pour faciliter la prise en compte des nouvelles revendications quant on sait que la majorité des fonctionnaires qui en seront bénéficiaires se trouvent dans son département.» Et ces enseignants la mort dans l’âme, attendent encore pour vivoter leur pécule qui à la fin de ce mois de mars, devrait faire trois mois.

Ça nous rappelle les « enseignants raccrochés » !
Qu’est ce qui bloque la prise d’un décret de régularisation de ces enseignants?
Les 3 virements reçus et ceux à recevoir à la fin du mois de mars le sont sous quel statut ? Puisque le contrat est officiellement terminé.  Le contrat aurait-t-il été prolongé sans l’avis et l’accord des contractuels ? Si tel est le cas, quelle est sa valeur juridique ? Cela ressemble fort à une certaine pratique utilisée par notre Président actuel Alassane Ouattara en 1991, lorsqu’il était le responsable du comité interministériel chargé de redresser l’économie du pays. Il avait eu le toupet de recruter de nouveaux enseignants et de leur donner moitié salaire. En instaurant deux échelles de valeur au même poste : enseignants raccrochés et enseignants décrochés.

Encore que cela ne justifie pas la situation actuelle de ces enseignants contractuels puisqu’au temps des raccrochés, eux au moins, avaient un contrat en bonne et due forme, avec un statut de fonctionnaires dument recrutés par concours.

La traversée du désert n’est pas finie !

Ironie de gestion, pendant que leur contrat devait prendre effet deux ans après et que le budget de l’année 2022 tenir compte du recrutement des contractuels, le porte-parole du gouvernement a affirmé à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 22 /01/ 2022, que «nous pouvons comprendre que le ministère de l’Education nationale les recrute mais il faut qu’il y’ait des postes budgétaires qui existent. Ce dossier fera l’objet d’analyse et sera inscrit au budget du ministère de l’Education nationale afin que les postes budgétaires afférents soient dégagés pour qu’ils puissent être pris en compte. Le recrutement était une mesure exceptionnelle et de façon exceptionnelle un budget avait été mis en place pour cela. Maintenant pour ce qui est de la formalisation, je ne pense pas qu’au niveau de notre administration cela soit automatique. Il y’a certainement des critères de pédagogie et d’autres administratifs comme l’assiduité…

A l’issue de toute cette analyse et vu que le besoin existe très certainement le gouvernement y apportera une réponse. Mais il ne faut pas qu’on se dise que c’est systématique et que tous ceux qui ont été contractuels seront forcément reversés dans les rangs des agents de l’Etat et de la Fonction publique ! » Explication facile : Vous pouvez continuer à crapahuter, certains d’entre vous qui auront respecté les critères d’intégration le seront, mais pas maintenant ; il y’a toute une procédure à suivre et à respecter ! Ils sont donc désemparés et s’en remettent au Chef de l’Etat pour trouver une solution à leur problème.  Qui ne consiste qu’à la prise du décret pour que les banques puissent les accompagner… L’année 2022 entamée, le budget déjà validé et en cours de réalisation, ce n’est qu’au en 2023 -avec leur pugnacité vue la lenteur des autorités à réagir- qu’ils devraient voir une lueur d’espoir, avec le nouveau budget tant est-il que le ministère de l’Education nationale les fera passer en priorité de ses priorités !
S’ils savaient que leur situation n’est pas loin de celle des raccrochés des années 1990 et que le chef de l’Etat actuel dont ils implorent la clémence est l’initiateur de ces deux décisions… Mais comme l’espoir fait vivre, prions pour la transformation du per diem, plutôt du pécule, en salaire !

LA REDACTION

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