Il n’y a pas de pays plus créatif en matière de sensations musicales, que la Côte d’Ivoire. Petit tour d’horizon !
Du wôyô au Zouglou…
Au soir des années 90, le Zouglou régnait de main de maître sur le showbiz Ivoirien. Aucun maquis, bistro ou boîte de nuit ne pouvait garantir le show en se passant de cette sonorité musicale née sur les bancs de la cité Universitaire. A travers les groupes, Magic System, Kunta et Sisco, les Garagistes ou encore Espoir 2000; le show et l’ambiance se conjuguaient au même temps. C’était des hits pleins d’enseignements, de motivation et d’ambiance à l’ivoirienne.
De l’atalakou au Coupé Décalé.
Juste après, aux premières heures des années 2000, des jeunes, férus de pratiques frivoles et fêtards prennent le contrôle. C’est eux les nouveaux maîtres de l’univers musical en CI. Emmené par sa figure de proue Douk Saga, ce groupe de jeune composé de noms tels que le Molare, s’est bien illustré à travers son amour fou pour le « boucan », les dépenses et les femmes. Qui malgré tout, faisait danser et bouger les ivoiriens au point d’influer sur leurs styles vestimentaires. Hello les « flottes »!
Tout le contraire du Zouglou !
Durant des années, ce concept musical dénommé “Coupé Décalé ” a enjaillé les fans jusqu’à ce que celui qu’on appelait le “Yôrôbô”(nouveau boss du game) dépose définitivement le micro.
Du RapIvoire au Maïmouna…
Nous sommes toujours dans les années 2000 mais cette fois-ci, dans sa deuxième décennie. Le RapIvoire gère le mouvement. C’est lui le nouvel ami des ivoiriens. Il est joué en boucle dans tous les coins chauds de la capitale économique Ivoirienne. Naturellement habitués au Rap Hardcore, perçu comme le vrai Rap par les puristes ; le RapIvoire connaît une modification plus que générale dans sa composition. Plus de freestyle, de flows durs et secs ; place à l’enjaillement, aux belles mélodies et au “Maïmouna”. Ce n’est pas la Team Paiya qui vous dira le contraire !
Si les puristes surclassent Suspect 95 et Himra pour leur fidélité au “Vrai Rap”, les “showsmen” préfèrent Didi B et toute l’équipe du “Maïmouna”. Comme le dirait l’autre, « Y’a pas lahen dedans »!
Toujours est-il que les Ivoiriens adorent ça et ce sont d’ailleurs eux qui décident de donner la tontine à qui de droit. Comme quoi il y’a toujours une tendance en vogue, contrebalancée par une autre qui elle, s’installe dans le temps. Zouglou, C.A!
Zach Inyass