Lors du dernier Examen Périodique Universel (EPU) du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, qui s’est déroulé le 05 novembre 2024 à Genève, la Côte d’Ivoire a été examinée sur son bilan en matière de Droits de l’Homme. Jean Sansan Kambilé, Gardes des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme du gouvernement ivoirien a présenté le rapport de la Côte d’Ivoire, mettant en avant les efforts réalisés pour la ratification des conventions internationales des Droits de l’Homme et l’amélioration du cadre juridique. Cependant, plusieurs pays ont exprimé des critiques concernant la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire. La Suisse, les États-Unis, l’Estonie, l’Espagne, les Pays-Bas, le Canada, le Royaume-Uni et surtout la France ont souligné la nécessité de créer un cadre de dialogue politique avec tous les partis politiques et la société civile pour garantir des élections libres et inclusives.
La France a été particulièrement critique, demandant des conditions favorables pour les élections de 2025 à venir, et insistant sur l’importance d’un dialogue avec toutes les parties prenantes. Les Pays-Bas, les États-Unis, et la France ont également dénoncé l’ordonnance N°2024-368du 12 juin 2024 sur la société civile. Ils ont demandé la garantie de la liberté d’association et de réunion pacifique pour la société civile. Les critiques se sont également portées sur les arrestations et condamnations arbitraires, la surpopulation carcérale, et le besoin d’une plus grande indépendance de la justice et de renforcement de l’état de droit. Les questions de détentions, notamment pour les mineurs, ainsi que les violences basées sur le genre ont été soulevées, avec une demande de plus d’efforts de la part de la Côte d’Ivoire.
Enfin, les questions de protection des droits des LGBTQ ont été mises en avant, avec une demande de garantie de la sécurité des communautés LGBTQ. Le Royaume-Unis a également demandé l’ouverture de l’espace civique et politique à la contradiction et la garantie des droits des acteurs de la société civile et de l’opposition. Cette session de l’EPU a mis en lumière les défis persistants auxquels la Côte d’Ivoire doit faire face pour améliorer la situation des Droits de l’Homme dans le pays.
LA REDAC